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Burkina: les secrétaires dénoncent le « saccage de (leur) carrière »

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Les animateurs de la conférence de presse, avec le secrétaire général (milieu)

Le Syndicat national des secrétaires du Burkina Faso (SYNASEB) a animé ce mardi 20 avril 2021, une conférence de presse à Ouagadougou pour dénoncer un « saccage de carrière » dont ses membres font face.

Les responsables du Syndicat national des Secrétaires du Burkina Faso (SYNASEB) ont voulu par cette sortie médiatique donner des informations sur le « traitement méprisant dont sont victimes les secrétaires », notamment dans la construction de leur carrière avec les nouvelles réformes adoptées par le gouvernement, sur l’état du dialogue social au sein du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale et sur les exigences du SYNASEB.

Si pour le gouvernement, l’adoption des statuts particuliers vise une « meilleure gestion des carrières » des agents de la Fonction publique, pour les conférenciers ce n’est pas le cas parce que concernant le statut particulier du métier « structurant » dont relèvent les secrétaires, « ce n’est pas une meilleure gestion de carrière mais plutôt un saccage de carrière ».

Les nouvelles lois de la Fonction publique sont un « saccage, parce que l’emploi d’Attaché de direction, catégorie A du secrétariat a été supprimé sans aucune explication et sans prévoir dans quel emploi seront reversés ceux exerçant dans cet emploi », a martelé le secrétaire général du SYNASEB, Bourama Ouattara. « Du même coup, les secrétaires des catégories C et B se trouvent dans un désarroi total. Jusqu’à présent, ils ne savent pas s’ils pourront postuler aux concours professionnels de 2021 et dans quels emplois », a poursuivi M. Ouattara.

Pour les conférenciers, « c’est avec regret que le SYNASEB a constaté qu’après l’adoption du RIME, l’autorité s’est illustrée dans le dilatoire et le non-respect des engagements à travers une fois de plus le processus d’élaboration des statuts particuliers de l’emploi de secrétariat jusqu’à son adoption le 24 mars 2021 ».

« Depuis la prise de fonction de Séni Mahamoudou Ouédraogo, le 5 février 2018, les préoccupations des secrétaires ont été relayées aux calendes grecques. Maintes fois, des audiences ont été sollicités au département en charge de la Fonction publique mais sans suite », ont fustigé Bourama Ouattara et ses camarades.

Ainsi, au regard de cette situation « désastreuse et face au mutisme » du ministre en charge de la Fonction publique, le SYNASEB exige du gouvernement « la poursuite sans condition des négociations avec le SYNASEB afin qu’il soit imprégné des tenants et des aboutissants de ces réformes, la possibilité pour les secrétaires des catégories C et B de postuler aux emplois de leurs choix sans les principes de diplôme ni de quota car l’admission à un concours professionnel se fait sur la base du mérite ».

Les secrétaires exigent aussi « le reversement des attachés de direction dans des emplois à leur convenance et l’instauration d’un dialogue franc et sincère entre le gouvernement et les partenaires sociaux ».

Les conférenciers n’excluent pas de durcir le ton après cette sortie médiatique s’ils n’obtiennent pas oreilles attentives auprès des autorités.

Par Bernard BOUGOUM