Accueil Politique Burkina: naissance d’un parti de gauche pour la conquête du pouvoir

Burkina: naissance d’un parti de gauche pour la conquête du pouvoir

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Progressistes Unis pour le Renouveau (PUR) est le nouveau-né des partis politiques de gauche au Burkina. Une formation politique créée par des dissidents du principal parti des sankaristes, l’Union pour la Renaissance/Partis sankaristes (UNIR/PS), qui ambitionne conquérir le pouvoir d’Etat en 2020.

Tombés en disgrâce, depuis plus de deux ans, avec certains dirigeants de l’UNIR/PS, du fait d’un « mauvais management » qui « entrevoyait l’enterrement du parti », des membres dont Wayir Justin Somé, Lassina Sawadogo et Paul Corneille Zerbo ont décidé de rendre, ce vendredi 27 avril 2018, leur démission. Une lettre de démission que la secrétaire aurait refusé de réceptionner car ayant reçu des consignes. Ces démissionnaires qui se disent soutenus par des centaines de militants qui quittent également l’UNIR/PS, ont annoncé qu’ils lanceront leur propre formation politique le samedi 28 avril 2018 à Ouagadougou.

Ce parti (PUR) qui se réclame de gauche et ambitionne conquérir le pouvoir d’Etat, met le combat contre la « mal gouvernance » au centre de ses objectifs. Selon ses membres, qui se réuniront ce samedi en Assemblée générale constitutive pour adopter les textes du parti et mettre en place le bureau, ils n’hésiteront pas à critiquer le pouvoir en place quand les actions posées n’entrent pas dans le cadre de l’intérêt général et à le féliciter quand il le faut.

Justin Somé, ex-secrétaire national à la planification de l’UNIR/PS est celui qui est pressenti pour diriger ce nouveau parti jusqu’au congrès en 2019, période où d’autres personnes dont des députés, des maires et des conseillers rejoindront la formation politique qui sera incarnée par des jeunes, à l’en croire. Il est attendu également au sein de ce nouveau parti d’autres politiques venant d’autres formations politique.

Selon les fondateurs du Progressistes Unis pour le Renouveau, ce parti progressiste « ne se renferme pas totalement dans le carcan du sankarisme » et est ouvert à tous ceux qui souhaiteraient s’y joindre.

Le logo du parti est constitué d’un « cheval blanc qui exprime la noblesse, la pureté, l’endurance, un fond vert qui concilie le travail avec la nature et une ceinture rouge qui montre (leur) attachement à la gauche ». Les membres du parti disent n’appartenir pour le moment ni à la majorité, ni à l’opposition.

Par Daouda ZONGO