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Burkina/Réquisitions: des étudiants disent « non à la fascisation du pouvoir »

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L’Union générale des étudiants burkinabè (UGEB), à travers l’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB), de la section de Ouagadougou a, dans une déclaration en date du 6 novembre 2023, dénoncé « les réquisitions arbitraires » contre des « responsables d’organisations syndicales », qui avaient souhaité tenir un meeting du 31 octobre. L’organisation syndicale estudiantine met en garde « le MPSR2 (Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration) et contre toute fascisation du pouvoir ».  

Camarades étudiantes et étudiants,

Nous avons appris dans la matinée d’hier 5 novembre 2023, qu’une douzaine de personnes, parmi lesquelles des responsables des organisations parties prenantes de l’organisation du meeting du 31 octobre 2023 est sous le coup de réquisitions massives. Ces réquisitions interviennent après le refus de fait de la tenue du meeting annoncé par des organisations syndicales et de la société civile dont l’UGEB (à travers l’ANEB/Ouaga l’une de ses sections) fait partie. Plus qu’une remise en cause des libertés individuelles et collectives, il s’agit là d’une avancée vers la fascisation du pouvoir du MPSR 2 qui ne saurait être acceptée. En effet, après avoir gardé le silence devant les menaces de morts de ses partisans à l’endroit des responsables des organisations sus mentionnées, ses réquisitions confirment que le régime du MPSR 2 est décidé à faire taire toute voie contraire à la sienne. Il est donc clair que le décret sur la mobilisation générale n’est qu’un prétexte au régime en place pour réduire au silence tous ceux qui oseraient critiquer sa gestion.

Camarades étudiantes et étudiants,

C’est l’occasion pour nous de rappeler que l’ANEB s’est toujours positionnée aux côtés de notre peuple dans la lutte pour les libertés individuelles et collectives. En rappel, c’est pour ces mêmes libertés que notre camarade DABO Boukary a été enlevé et assassiné sous le régime putschiste du front populaire en mai 1990. C’est donc dire que nous ne dérogerons pas à cette règle face à cette remise en cause des libertés chèrement acquises dans la sueur et le sang. Il faut que les puissants du moment lisent avec lucidité l’histoire récente de notre pays et comprennent que tôt ou tard, l’histoire rattrape et juge toujours ceux qui abusent de leur pouvoir et qui se prennent pour des dieux.

Le comité exécutif de l’ANEB/Ouaga dénonce ces réquisitions et appelle l’ensemble des étudiants à se mobiliser et à faire barrage à ces réquisitions arbitraires et à toute forme d’injustice.

Le comité exécutif