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Burkina/Cinkanssé: des routiers refusent de payer des frais et la population les soutient

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Une vue de la population venue soutenir les routiers

Ce 24 juillet a été une journée chaude à Cinkanssé, localité frontalière entre le Burkina Faso et le Togo. Selon des témoignages recueillis sur place, des populations auraient menacé de saccager le poste juxtaposé de contrôle du fait de l’affluence de véhicules qui y a rendu la circulation impossible.

Renseignements pris, il est ressorti que ce fait dure depuis des jours et que ce sont des transporteurs exaspérés qui ont refusé de payer les montants demandés au poste, en plus des frais règlementaires, pour leur faciliter la traversée. A en croire la source de Wakat Séra, il leur était demandé de payer 25 000FCFA quand le véhicule est chargé et à 10.000FCFA pour un camion vide comme « frais de traversée », payés en plus des frais ordinaires de douanes.

Contre ce paiement, il leur est promis entre 30 et 45 minutes d’escale. Ce qui a été apprécié par ceux-ci. Mais voilà que compte tenu de l’absence de parking, les camions sont garés dans la brousse, et vu que les délais promis ne sont pas respectés, selon l’informateur de Wakat Séra, les chauffeurs se sont rebellés.

« le temps d’attente a créé un embouteillage »

Les raisons de ce mouvement de protestation sont donc le non-respect des 30 ou 45 mn et l’embouteillage créé. A cause de cette situation, selon notre interlocuteur, « certains chauffeurs, obligés de garer en brousse, déplorent des pertes en vie. Eux et leurs apprentis se retrouvent exposés à des maladies, des morsures de serpents etc. pendant le temps d’attente».

D’après nos interlocuteurs, le phénomène est beaucoup plus criard en territoire burkinabè que sur le sol togolais.

Comme les routiers refusaient de s’exécuter, les forces de l’ordre en poste les ont bloqués, ce qui a provoqué un embouteillage monstre. Les populations que cela dérangeait, sont entrées dans la danse et ont menacé de faire des dégâts si la situation n’est pas régularisée. La démarche a payé, puisque selon notre source, les forces de l’ordre ont finalement libéré les routiers ce matin aux environs de 10h.

 Par Boureima DEMBELE