Accueil A la une Campagne électorale au Niger: la déferlante rose sur Tahoua et Zinder

Campagne électorale au Niger: la déferlante rose sur Tahoua et Zinder

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Même les buissons étaient roses à Tahoua

Désormais, figurera dans l’histoire de la sympathique Tahoua, dans le nord-est du Niger, la date du 19 décembre 2020. Non pas que le président Mahamadou Issoufou, illustre fils de la région, y jouait les «Papa Noël» avant l’heure, mais c’était tout comme! Car c’est l’alter égo du président nigérien, Mohamed Bazoum, qui avait rendez-vous avec les populations de cette commune, pour parler développement du Niger, à travers son programme de campagne, «Consolider et Avancer-Renaissance III». Mais c’était un week-end de grands rendez-vous pour «B21» qui est resté perplexe dans la marée humaine qui l’a pratiquement englouti, dans la soirée de ce dimanche 20 décembre.

Mohamed Bazoum dopé par l’engagement des siens

«Du jamais vu!» Les mots étaient, en effet, difficiles à trouver, pour décrire les moments d’allégresse et de chaleur humaine qu’ont vécus ceux qui ont eu la chance d’être, en ce jour mémorable, à «Tahoua la rose». Même les buissons qui bordent la route menant à Koloma, 6 km de Tahoua, où se tenait la rencontre entre le président et candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya), étaient roses, cette couleur de l’amour, signe distinctif du parti au pouvoir. De la veille jusqu’au jour du meeting, l’ambiance fut exceptionnelle. Même les quelques éléments des forces de l’ordre, chargés de maintenir…l’ordre sur le site, aussi vaste que plusieurs terrains de football mis ensemble, ont vite été débordés par la foule en liesse. Les animations musicales, les harengues des maîtres de cérémonie, les vivats de l’assistance, etc., ont rendu la communion totale, entre Mohamed Bazoum, presque sans voix devant tant d’engagement, et des Nigériens qui ont fait le choix de la stabilité sociale que le pays connaît depuis 10 ans, les dix années représentant les deux mandats de Mahamadou Issoufou.

Le PNDS-Tarayya en ordre de bataille

Mais, dans cette ferveur de fête nationale contagieuse, Abdoul Karim Chaïbou et Abdoul Hakim Mahamadou, deux charmants garçons, élèves en classe de 5è, ont réussi à garder un calme presqu’olympien, pour faire passer, dans un français bien limpide, un message à l’endroit de Mohamed Bazoum, s’il est élu. «Nous voulons des routes bitumées, dont celle qui mène à Agadez, nous voulons des tables-bancs dans les écoles, nous voulons des enseignants de qualité». Tels sont, entre autres, les doléances de ces enfants, qui, sans aucun doute, savent qu’elles seront priorisées par l’ancien enseignant de Maradi et de Tahoua, une casquette que porte toujours, avec fierté, Mohamed Bazoum. Les femmes de Tahoua, aux premières loges de ce meeting, avaient également, noués au bout de leurs pagnes, leurs vœux.

Abdoul Karim Chaïbou et Abdoul Hakim Mahamadou

En plus des «routes goudronnées», elles aimeraient bien que, celui dont elles sont certaines de la victoire au soir du dimanche 27 décembre, «dès le premier tour», précisent-elles, que le BEPC continue d’ouvrir les portes de l’emploi à leurs parents et proches qui leur viennent en aide. Mais pourquoi une telle préoccupation, alors que le président n’a jamais dit que ceux qui ont le brevet comme diplôme, seront «chassés» de leurs emplois, mais compte faire du Baccalauréat, le minimum requis à certains emplois, notamment dans l’enseignement, pour relever le niveau de l’éducation? Après cette précision que nous nous sommes permis de leur apporter, mon confrère de L’Observateur Paalga, puisqu’ayant assisté à la rencontre entre les syndicats et Mohamed Bazoum, Mamira Issa, a réaffirmé sa flamme pour le candidat du PNDS-Tarayya: «Si c’est ça, nous sommes d’accord avec lui», a-t-elle déclaré.

Mamira Issa et les femmes attendent beaucoup de Mohamed Bazoum

Le match de Zinder

C’est un stade Lawan Didi de Zinder, plein à craquer, qui a donné à voir, ce 20 décembre, non pas le meilleur du foot, mais le grand cru millésimé des meetings. «Je pensais avoir eu le meilleur à Tahoua hier, mais Zinder me donne encore l’occasion de vivre quelque chose d’aussi extraordinaire», a avoué Mohamed Bazoum, subjugué par la transe populaire qui s’est emparée du stade. La pelouse synthétique, qui, d’ordinaire faisait rebondir le ballon rond pour 22 acteurs, a plutôt offert son vert traversé du blanc du traçage de terrain, à des centaines de paires de pieds qui tenaient difficilement en place, galvanisés par la bonne nouvelle selon celui qui a l’insigne honneur de porter le prénom du prophète Mahomet. Après 120 minutes, soit le temps d’un match de football avec prolongations, le score est sans appel, marqué par la promesse du «coup KO» pour Mohamed Bazoum, le capitaine de l’équipe en maillot rose, le PNDS-Tarayya. En tout cas, a fait remarquer logiquement Razack, un militant exultant, le «coup KO est clair».

Saï Bazoum

Des défis et encore des défis avec le peuple

Zinder et Tahoua, qui, avec ou sans les alliés, ont fait le plein de conseillers municipaux et régionaux, sont engagés maintenant dans la marche résolue vers une victoire sans bavure des candidats du PNDS-Tarayya, aux législatives et à la présidentielle, dès le premier tour, en ce qui concerne le second scrutin. La construction d’écoles, d’hôpitaux, de routes bitumées et de pistes rurales, l’accès à l’eau potable, le développement de l’agriculture par un soutien de taille aux agriculteurs, la qualité de l’enseignement pour une éducation relevée au profit du développement et de la stabilité du Niger, sont autant de défis que compte relever, ensemble avec le peuple, Mohamed Bazoum. Et au candidat de rappeler son intention de créer des internats pour les filles, toute chose qui contribuera à les maintenir dans le circuit scolaire et les éloigner, de ce fait, du mariage précoce dont elles sont des victimes résignées.

Mon choix c’est Mohamed Bazoum

«On saura qui est Nigérien ou pas»

A ce titre, «B21» a vivement regretté les attaques de politiciens, qui se contentent, depuis leurs salons à Niamey et derrière leurs écrans de smartphone, de donner la nationalité nigérienne, ou la dénier à qui ils veulent. «Moi je suis un rural, un homme du peuple et le 27 décembre, on saura qui est Nigérien ou pas», a affirmé Mohamed Bazoum, sous les vivats du public qui ne marchande pas sa disponibilité pour accompagner le candidat du PNDS-Tarayya à la victoire, «insh Allahou».

Soutien pour le coup KO

Les démonstrations de force du champion du PNDS-Tarayya se suivent et se ressemblent, faisant monter, crescendo, la fièvre électorale, avant le 27 décembre, prochain, jour des scrutins législatifs et présidentiel jumelés. Et le «coup KO», dont sont certains les militants et la Coalition Bazoum 2021, composés d’une cinquantaine de partis politiques, se dessine de plus en plus.

Par Morin YAMONGBE, à Tahoua