Accueil A la une CAN 2019: la fête du foot aux pieds des pyramides!

CAN 2019: la fête du foot aux pieds des pyramides!

0
A quel pays, TUT, la mascotte de la CAN 2019, portera-t-elle chance? (Ph. fr.hespress.com)

Egypte-Zimbabwe. C’est la première affiche de cette Coupe d’Afrique des Nations inédite. Une bonne mise en bouche pour cette édition des premières qui du Mont Fébé, la superbe colline verdoyante de Yaoundé au Cameroun, a atterri aux pieds des non moins sublimes et historiques pyramides de l’Egypte. Dessaisi de l’organisation parce que ne pouvant être prêt pour accueillir cette 32è fête du foot africain, le Cameroun se contentera, comme les 23 autres nations en compétition, d’aller à la reconquête du trophée continental qu’il a accroché à son palmarès pour la 5è fois, devant une certaine…Egypte, en 2017 au Gabon. Le couperet tombé, il a fallu trouvé une autre terre d’accueil pour cette 32è édition. L’Egypte en embuscade a saisi la balle au bond, le Maroc qui venait de se faire ravir l’organisation de la Coupe du monde de 2026, ambitionnant de dérouler l’une des plus belles éditions des Jeux olympiques africains, prévus du 19 au 31 août, soit quelques semaines après la CAN 2019. Edition des premières, cette CAN, qui se déroulera sous haute sécurité, menaces terroristes obligent, l’est encore sur plusieurs plans.

En effet, c’est la première fois, depuis, plus de 30 ans que le prestigieux tournoi continental se jouera sans le Camerounais Issa Hayatou, le «Lion» dompté par le Malgache Ahmad qui, à la surprise générale, a pris les rênes de la Confédération africaine de football, avec les bénédictions du nouveau président de la FIFA, Gianni Infantino. C’est aussi la première CAN qui se jouera en juin-juillet contrairement aux autres qui étaient calées sur janvier-février. C’est encore, et ce n’est pas le moindre détail, c’est la toute première fois que 24 pays seront du rendez-vous, contre les 16 des éditions précédentes. La 32è édition de la CAN aura-t-elle le même goût exquis de ces aînées qui ont toujours célébré la magie du foot africain? La balle se trouve dans le camp des acteurs qui ouvriront le bal ce vendredi 21 juin et le clôtureront le vendredi 19 juillet. Une fois de plus, sur les pelouses des stades égyptiens et bien loin encore, dans les rues de Yaoundé,  d’Abidjan, de Cotonou, de Dakar, d’Antananarivo, de Kinshasa ou de Rabat, pour ne citer que ces grandes villes, les supporters se délecteront des dribbles chatoyants de Mohamed Salah, des coups de patte victorieux de Sadio Mané, ou des envolées spectaculaires de André Onana, patron actuel de la cage des Lions Indomptables. Sur leurs terres, les Pharaon égyptiens chercheront à épingler une huitième étoile à leurs tuniques rouges, mais ce n’est pas gagné d’avance, car ils doivent compter avec le nivellement des valeurs qui placent aujourd’hui toutes les équipes en posture de vainqueur potentiel. Du reste, les trouble-fêtes joueront comme à l’accoutumée, leur partition, ce qui mettra davantage de piment dans la sauce.

En tout cas, après les polémiques sur les matches, après les disputes sur les pays organisateurs des prochaines CAN et les affaires qui ont secoué le sommet du football africain dont la garde-à-vue levée sans poursuite, le 7 juin dernier du président de la CAF, Ahmad Ahmad à Paris, le foot africain reprend ses droits sur le terrain. Et le ballon sera rond pour toutes les équipes qui vont devoir expérimenter, une autre première à la CAN, la VAR, la fameuse assistance vidéo qui ne fera son apparition qu’à partir des quarts de finale. Et que vive le foot africain!

Par Wakat Séra