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Coup d’Etat manqué de 2015: Léonce Koné juge « irresponsable » la dernière sortie de Simon Compaoré

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Léonce Koné, président de la commission ad hoc du CDP

Le deuxième vice-président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP, ex-majorité), Léonce Koné, a déclaré à Wakat Séra qu’il juge « irresponsables » les propos du ministre d’Etat en charge de la Sécurité, Simon Compaoré, président par intérim du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, pouvoir). Face à la presse, le samedi 30 décembre 2017, avait affirmé qu’on devait arrêter et juger tous ceux qui soutiennent le coup d’Etat du 16 septembre 2015.

« Très sincèrement je pense que c’est une déclaration irresponsable. Un acteur politique ne peut pas dire face aux propos politiques d’un opposant qui s’est exprimé sur des évènements politiques qu’il faut l’arrêter, le juger et le condamner », a dit M. Koné qui a obtenu la liberté provisoire dans cette affaire.

Selon lui, Simon Compaoré « n’est pas juge dans ce pays ». « Etre jugé je le suis déjà. Et c’est au terme de la procédure que les juges ont décidé de m’accorder la liberté provisoire. Ce n’est monsieur Simon Compaoré qui a pris cette décision », a-t-il soutenu.

Simon Compaoré a déclaré lors de la conférence de presse sur le bilan de l’an II du président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, que « les gens qui ont soutenu le coup d’Etat ne devraient pas bénéficier de liberté provisoire. Si j’avais les amarres j’allais arrêter sur le coup ces personnes-là. Ils devaient être jugés et condamnés », a-t-il clairement dit.

En outre, Léonce Koné a salué le blanchi totalement de Eddie Komboïgo, président du CDP, parti de l’ex-président Blaise Compaoré. « Face à une justice politique, chaque fois qu’un citoyen est blanchi d’un non-lieu, c’est une victoire de démocratie. Donc je me réjouis que Eddie Komboïgo comme d’autres camarades de notre parti aient été disculpés dans cette affaire. Je souhaite aussi que ceux qui restent encore sous l’emprise de la justice militaire puissent-être disculpés au moment opportun », a conclu M. Koné.

Par Mathias BAZIE