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Crise humanitaire au Burkina: « Plus de 5,6 millions de personnes affectées » (OCHA)

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Le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) a organisé une séance de briefing et de plaidoyer à Genève sur la situation humanitaire au Burkina Faso. Le Plan de Réponse Humanitaire (PRH) élaboré à cette occasion fait ressortir « plus de 5,6 millions de personnes affectées » dont les besoins s’évaluent à « plus de 335.987.107.193 FCFA », selon une note de l’Ambassade Représentation Permanente du Burkina Faso à Genève transmise à Wakat Séra, ce jeudi 6 avril 2023.

SITUATION HUMANITAIRE AU BURKINA FASO

La situation humanitaire au Burkina Faso a fait l’objet d’une séance de briefing regroupant, autour de OCHA, les représentants des Etats membres des Nations Unies, les représentants des agences, de fonds et programmes des Nations Unies, d’ONG et autres membres de la communauté humanitaire.  L’événement a été organisé par le Bureau de Coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations Unies, au sein du Palais des Nations Unies à Genève, en Suisse, le lundi 3 avril 2023.

Il s’est agi de créer un cadre permettant d’apercevoir et de mesurer, une fois de plus, l’ampleur de la situation humanitaire au Burkina Faso et de toucher du doigt les efforts consentis par l’Etat et les partenaires pour y remédier et de mener un plaidoyer pour davantage de soutien au Gouvernement de Transition.

La séance de briefing a été présidée par madame Edem WOSORNU, chef de la Response Support Branch et OIC OCHA Genève, qui a introduit et modéré la rencontre. L’événement a été ponctuée par diverses interventions majeures : l’exposé détaillée de la situation humanitaire au Burkina Faso, faite par Monsieur Abdouraouf GNON-KONDE, Coordinateur humanitaire a.i. du Système des Nations Unies au Burkina Faso, la réponse du Burkina Faso relative à cet état des lieux présentée par Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur, Dieudonné W. Désiré SOUGOURI, Ambassadeur Représentant Permanent du Burkina Faso à Genève, l’intervention de Madame Rachel MIKANAGU, Directrice du Forum des ONG internationales humanitaires (FONGIH).

Dans son briefing, Monsieur Abdouraouf GNON-KONDE, Coordinateur humanitaire a.i. du Système des Nations Unies au Burkina Faso a inscrit la tenue de la réunion dans la nécessaire collaboration des acteurs, appelés à s’appuyer sur une analyse commune, en vue d’un engagement programmatique cohérent. Cette réunion, selon lui, est une occasion de présentation du plan de réponse humanitaire (HRP) 2023 aux Etats membres. Un plan qui, a-t-il précisé, requiert 877 millions de dollars US pour venir en aide à plus de 3,1 millions de personnes vulnérables, nécessitant une assistance urgente.

Le propos de Monsieur Abdouraouf GNON-KONDE s’est articulé, entre autres, autour de l’ampleur de la crise humanitaire, des contraintes liées à l’accès humanitaire résultant de l’insécurité, des contraintes administratives, de la protection civile (respect des droits de l’homme), de la faible mobilisation des ressources.

L’on retient de son exposé l’image d’une crise humanitaire « multidimensionnelle » et « négligée » par la communauté internationale. Citant le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), le coordonnateur humanitaire a.i. du système des Nations Unies, a indiqué que la crise humanitaire au Burkina Faso était la deuxième crise la plus négligée, au monde, en 2022. Aussi a-t-il lancé un appel aux Etats membres et aux partenaires quant à l’urgence du soutien au PRH 2023.

Une vue des participants

Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur Représentant Permanent a fait une synthèse de la situation humanitaire, engendrée au Burkina Faso par la crise sécuritaire depuis 2015. Il s’est attardé sur les dispositions prises par le Gouvernement et les efforts déployés en lien avec ses partenaires, dans l’esprit des priorités de la Transition, « notamment celles visant à rétablir et renforcer la sécurité sur l’ensemble du territoire national et à apporter une réponse urgente, efficace et efficiente à la crise humanitaire », en l’occurrence : l’élaboration d’un Plan de Réponse Humanitaire (PRH) qui fait ressortir plus de 5.6 millions de personnes affectées dont les besoins s’évaluent à plus de 335.987.107.193 FCFA.

Son Excellence SOUGOURI a lancé aussi un appel à la communauté internationale pour une conjugaison des efforts, en vue de mettre fin au terrorisme, principale cause des déplacements forcés des populations et pour une résolution définitive de la crise humanitaire au Burkina Faso.

A l’endroit du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, il a traduit ses remerciements, pour l’ensemble des actions entreprises sur le terrain en vue de cartographier la situation réelle et de permettre la prise de mesures garantissant le réconfort des populations en détresse. Monsieur l’Ambassadeur a également appelé OCHA à accentuer ses actions de plaidoyers auprès des partenaires financiers et humanitaires, dans le but d’apporter une réponse adéquate à la situation qui prévaut au Burkina Faso.

A la suite des premiers intervenants, Madame Rachel MIKANAGU, Directrice du Forum des ONG internationales humanitaires (FONGIH) a évoqué, entre autres, la nécessité de lever les entraves à l’accès humanitaire, la nécessité d’une coordination des acteurs humanitaires, en incluant les ONG nationales et internationales, la nécessité d’accroître le financement souple de l’aide humanitaire en y incluant les aspects liés au développement, à la paix et à la stabilisation.

Les participants issus des Etats membres des Nations Unies, des agences, fonds et programmes des Nations Unies, d’ONG et autres membres de la communauté humanitaire ont salué la tenue de la rencontre et témoigné leur solidarité aux populations éprouvées. Les uns et les autres ont lancé un appel à la mobilisation pour financer le Plan de réponse humanitaire (PRH).

Réagissant à certaines préoccupations liées à la suspension du cash, Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur Représentant Permanent du Burkina Faso à Genève a signifié qu’il s’agit d’une restriction limitée à quelques régions, dans l’attente d’une réorganisation de ces transferts monétaires dont l’usage était détourné à des fins illicites. La concertation entre acteurs est en cours, pour trouver la formule à adopter, a-t-il assuré.

La séance de briefing s’est conclue sur une note d’espoir quant à la disposition des acteurs humanitaires à poursuivre le plaidoyer pour une réelle mobilisation favorable à la mise en œuvre du PRH.

Ambassade Représentation Permanente du Burkina Faso à Genève