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EBOMAF: « Je n’ai pas soutenu M. Dabilgou ni en numéraires, ni sous aucune autre forme », lors de la campagne électorale

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Le PDG EBOMAF, Mahamadou Bonkoungou

Le président directeur général (PDG) du groupe EBOMAF, Mahamadou Bonkoungou, témoin dans le procès Vincent Dabilgou et six autres, a affirmé, le jeudi 29 juin 2029, à la barre du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Ouaga 1, qu’il n’a pas soutenu Vincent Dabilgou, « ni en numéraire, ni sous aucune autre forme », lors de la campagne électorale de novembre 2020. L’ex-ministre burkinabè en charge des Transports, poursuivi pour des faits de « détournement de deniers publics, financement occulte de parti politique et blanchiment de capitaux », avait déclaré avoir reçu « 20 millions FCFA et 30 motos » de la part de l’opérateur économique.

Le président du Conseil national du patronat burkinabè (CNPB), Apollinaire Compaoré ainsi que le président directeur général (PDG) du groupe EBOMAF, Mahamadou Bonkoungou, sont tous les deux passés, ce jeudi 29 juin 2023, à la barre du Tribunal de Grande Instance (TGI) Ouaga 1 comme témoins dans le cadre du procès Vincent Dabilgou et six autres personnes.

Le président du CNPB a été interrogé par le ministère public dans le but de savoir s’il a effectivement remis la somme de deux millions FCFA à l’ex ministre des Transports pendant la campagne électorale de 2020, comme l’a affirmé ce dernier au cours du procès. « Pendant la campagne, c’est possible que je lui ait donné deux millions », a répondu M. Compaoré qui dit « ne pas se rappeler ».

Le PDG du groupe EBOMAF, lui, s’est présenté détendu à la barre. Il a été interrogé par le procureur pour savoir s’il a soutenu, d’une manière ou d’une autre le président du Nouveau Temps pour la Démocratie (NTD), lors de la campagne électorale de novembre 2020.

L’opérateur économique a été sans équivoque dans sa réponse. « Je n’ai pas soutenu M. Dabilgou ni en numéraires, ni sous aucune autre forme, pendant la campagne électorale », a déclaré M. Bonkoungou.

Cette réponse contraste avec les déclarations de l’ancien ministre en charge des Transports qui a affirmé au cours du procès « avoir reçu 20 millions FCFA ainsi que 30 motos » du PDG de EBOMAF. 

M. Bonkoungou a par ailleurs indiqué qu’en tant qu’opérateur, « il gère plusieurs situations », mais pour ces 20 millions, il maintient que « c’est non ». 

« Rien ne m’empêche de dire devant ce tribunal que j’ai soutenu un tel parti politique à hauteur d’un milliard FCFA, car j’ai les moyens de le faire », a lancé l’entrepreneur avant de préciser qu’il ne fait pas de dons pour soutenir les hommes politiques. « Je n’ai pas remis de l’argent à M. Dabilgou pour des fins politiques », a-t-il ajouté. 

Quant aux 30 motos que l’ex-ministre dit avoir reçues du patron du groupe EBOMAF, ce dernier dit n’en avoir pas connaissance. « Quand on fait des dons, il y a des certificats qu’on établit. A moins que ces dons ne soient faits quand j’étais inconscient », a laissé entendre M. Bonkoungou. 

L’audience se poursuit au TGI Ouga 1 avec toujours l’audition des témoins.

Par Siaka CISSE