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Elections 2020 au Burkina : des observateurs internationaux s’informent

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Des observateurs

Des observateurs internationaux de l’Union Africaine (UA) la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et autres organisation, ont entretenu, ce vendredi 20 novembre 2020, avec Newton Ahmed Barry, président de la Commission Electorale Nationale indépendante, et Mathias Tankoano, président du Conseil supérieur de la communication (CSC) sur les questions liées au vote des déplacés internes, au rôle des médias, des organisations de la société civile, et des blogueurs pour les élections du 22 novembre prochain.  

Des élections transparentes, libres et acceptées de tous est ce que souhaite les observateurs internationaux, parmi lesquels on note la CEDEAO, l’UA, le Conseil de l’entente, la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD) et l’Organisation Internationale de la Francophonie. Ils ont rencontré ce vendredi 20 novembre 2020, le président de la CENI Newton Ahmed Barry et Mathias Tankoano, Président du CSC pour s’informer sur l’organisation des élections du 22 novembre 2020.

Le président de la Ceni, Newton Barry et le président du CSC, Mathias Tankoano

Au cours de cette rencontre, les observateurs ont soulevé des préoccupations parmi lesquelles figurent le vote des déplacés internes.

Le chef de la délégation de la CEDEAO, Kabine Komara se dit être marqué, premièrement, par le consensus qu’il y a sur la CENI, deuxièmement, sur l’acceptation du fichier électoral, qui selon lui, est l’élément où « la plupart des bagarres » tournent autour, et troisièmement, la signature d’un pacte de bonne conduite par toutes les parties prenantes à l’élection présidentielle.

Le président de la Ceni saluant des observateurs des élections du 22 novembre 2020

Il a exprimé sa satisfaction du fait que les déplacés internes ont été pris en compte pour le vote, mais cependant, il s’est inquiété que ces déplacés qui sont dans les zones dont ils ne sont pas originaires, que leur vote n’influence les résultats des votes législatifs en faveur ou en défaveur d’un candidat qui pourrait dire par la suite que sans le vote des déplacés internes dans leur zone il aurait été élu. Pour être à l’abri des contestations futurs, il a recommandé à ce qu’un message puisse être lancé par des radios communautaires pour indiquer que le vote des déplacés internes n’aura pas d’impact négatif sur les résultats.

A la suite des préoccupations soulevées par les différents chefs de délégation d’observateurs, le président de la Ceni Newton Ahmed Barry a rassuré que le temps imparti pour les élections ne sera pas une inquiétude au regard du dispositif qui est mis en place.

Photo de famille

En ce qui concerne le vote des déplacés internes pour les législatives, selon le président de la CENI, cela n’est pas un problème « parce que la circonscription étant la province, que vous ayez voté dans votre village ou que vous veniez voter au chef-lieu de la province c’est la même chose, c’est-à-dire les voix son comptabilisé pour la même circonscription » a-t-il expliqué.

Néanmoins, il a souligné que le problème se situe au niveau des municipalités, parce que la circonscription étant le village, le fait de quitter un village pour un autre crée un déséquilibre, en faveur ou en défaveur.     

Oumpounini MANDOBIGA (Stagiaire)