Accueil Communiqué de presse ENS-IDS: « 1 230 professeurs sortis sont toujours en attente d’être mandatés » (syndicat)

ENS-IDS: « 1 230 professeurs sortis sont toujours en attente d’être mandatés » (syndicat)

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Dans cette déclaration, le comité syndical mis en place pour le suivi des mandatements des enseignants de l’Ecole normale supérieure (ENS) de l’Institut des sciences (IDS), dénonce une lenteur administrative qui fait que « 1 230 professeurs sortis de l’ENS-IDS sont toujours en attente d’être mandatés ». Le comité dans cette note fait étalage des problèmes que des professeurs rencontrent sur le terrain.

Déclaration liminaire

Mesdames et messieurs de la presse !

Cela fait déjà plus d’un mois que les établissements secondaires du BURKINA FASO ont effectué la rentrée pédagogique. Malheureusement les sortis de l’ENS-IDS sont confrontés à des difficultés énormes et incapables de rejoindre leurs postes de travail du fait de leur non mandatement.

Depuis fin Juillet en effet les pécules des sortis de l’ENS-IDS ont été coupés car n’étant plus aux comptes de leurs écoles de formation, Ils ont été mis à la disposition du MENA. Depuis cette mise à disposition, ces enseignants ne bénéficient plus d’aucune allocation ni indemnité permettant de se prendre en charge non seulement pour le transport, mais aussi pour le logement et la nourriture. Or le point 19 du protocole d’accord signé entre le gouvernement et la Coordination Nationale des Syndicats de l’Education (CNSE) en Janvier 2018, précise : «le gouvernement s’engage à assurer le mandatement des nouveaux agents au plus tard un (1) mois après la date de leur prise de service ».

Pourtant, depuis la coupure des pécules, les sortis de l’ENS-IDS sont laissés à eux-mêmes sans aucun moyen. Face à cette situation, nous avons mis en place un comité qui reçoit l’appui précieux de la F-SYNTER, pour suivre la question du mandatement. Dès lors, le comité a entrepris un certain nombre de démarches et d’actions, en direction du DRH (Directeur des Ressources Humaines) du MENA les 1er et 20 août 2018 et du SG du ministère le 25 septembre ; il faut noter que le Ministre également nous a reçu le même jour. Toutes ces rencontres ne semblaient pas permettre de résoudre le problème du mandatement. C’est alors que nous avons initié une manifestation au Ministère le 1er octobre afin de prendre l’opinion à témoin.

Mesdames et Messieurs de la Presse !

De ces audiences et la manifestation il y a eu des promesses qui ont été faites par nos autorités notamment le SG et le Ministre lui-même. Ils nous ont rassuré que tous les sortis de l’ENS-IDS seraient mandatés à la fin du mois d’octobre. Lors de la manifestation le 1er octobre au MENA en l’absence du Ministre (Pr Stanislas Ouaro), le SG s’est adressé aux manifestants, et devant la Presse, en promettant le mandatement pour tous en fin octobre.

Nous sommes en novembre et le constat est amer, sur 2766 enseignants seulement 1536 ont été mandatés soit à peine la moitié. C’est dire que 1230 professeurs sortis de l’ENS-IDS sont toujours en attente d’être mandatés. Face à cette situation les sortis de l’ENS-IDS se sont retrouvés en Assemblée Générale le 26 octobre pour analyser la situation .Les conclusions de cette AG indiquent deux axes qui sont :
– Ceux qui ont été mandatés peuvent rejoindre leurs postes ;
– Les non-mandatés sont toujours dans l’incapacité de rejoindre les postes.

Mesdames et Messieurs de la presse !

Cette conférence a pour but d’interpeller une fois de plus les autorités sur notre situation et prendre l’opinion publique à témoin. Que nos autorités aient le sens du respect de la parole donnée ; les enfants du peuple ont besoin d’être enseignés et nous ne demandons que le MENA mette les moyens à notre disposition afin de faire correctement notre travail. D’ailleurs dans plusieurs localités du pays, ce sont des élèves qui sont en train de finir le premier trimestre sans faire certaines disciplines par manque de professeur. Cela peut jouer négativement sur les apprentissages à court et long termes.

Si la recherche de la qualité de l’éducation est une option pour le gouvernement, il serait inconséquent que des acteurs du système éducatif soient jusqu’à présent sans mandatement. Cela ne participe guère de la valorisation de la fonction enseignante. C’est pourquoi le comité de suivi du mandatement exige du gouvernement le mandatement de tous les 1230 enseignants restants afin de permettre une reprise efficace et normalisée de la rentrée en ce qui concerne les sortis de l’ENS-IDS et qu’aucun non mandaté ne rejoindra son poste si la question n’est pas définitivement réglée.

Mesdames et messieurs de la presse !

Je vous remercie !

Ouagadougou le 16/11/2018