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France: une association catholique condamnée pour exploitation de jeunes filles dont des Burkinabè

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L’association catholique française, la Famille missionnaire donum dei (FMDD) a été condamnée, le mardi 16 août 2022, à 200.000 euros (environ 130 millions de FCFA) d’amende pour «travail dissimulé» dans la région Grande Est. À travers «L’Eau vive», un de ses restaurants, la structure religieuse employait, au mépris des règles, des dizaines de jeunes filles étrangères venues d’Afrique dont le Burkina Faso, mais aussi d’Asie et d’Amérique latine, selon TV5.  

Le regroupement religieux a été condamné, le mardi 16 août 2022, à Épinal, une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est à 200.000 euros d’amende, soit 129 746 145 Franc CFA (NDLR) pour avoir exploité des jeunes filles dans du «travail dissimulé».

Selon la chaîne de télévision généraliste francophone, la Famille missionnaire donum dei (FMDD) employait dans «L’Eau vive», un de ses restaurants des dizaines de jeunes filles étrangères venues du Burkina Faso, du Cameroun, du Vietnam, des Philippines ou encore du Pérou et cela, hors de tout cadre légal. Une exploitation sous couvert de charité et de foi qui perdure depuis des années.  

Toujours à la date du 16 août, le tribunal correctionnel d’Épinal a ordonné la confiscation avec «exécution provisoire» des plus de 940.000 euros (près de 610 millions de FCFA, NDLR) déjà saisis durant la procédure par la justice sur les comptes de l’association catholique. Le tribunal l’a reconnue coupable d’«emplois d’étranger non munis d’une autorisation de travail», a poursuivi la chaîne internationale, TV5.

La somme confisquée correspond aux arriérés estimés de rémunérations et de cotisations sociales non acquittés par la FMDD, une association par ailleurs reconnue par le Saint-Siège.

Également, lors d’une audience tenue, le 5 juillet dernier, le ministère public avait requis une amende de 120.000 euros (environ 78 millions de FCFA) ainsi que la confiscation de la somme déjà saisie.

Une première plainte, dans cette affaire, avait été déposée, en 2014, contre ces «Travailleuses missionnaires» par des femmes mais aussi des hommes servant dans ces restaurants de sanctuaires et observant une règle de vie assez éloignée du droit du travail.

Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)