Accueil A la une G5 Sahel: le Mali a commencé à retirer ses soldats

G5 Sahel: le Mali a commencé à retirer ses soldats

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Le G5 Sahel enterré (Photo d'illustration)

Le Mali, après avoir attendu en vain la présidence tournante du G5 Sahel qui lui revenait en principe, vient de donner, à travers la junte militaire, des instructions pour un désengagement de ses soldats affectés à la force conjointe sous régionale dans les tout prochains jours, a rapporté RFI.  Avec cet acte de retrait datant du mardi 14 juin 2022, Bamako persiste et signe donc l’avis de décès de l’Organisation du groupe d’États sahéliens.

C’est le chef d’état-major des Armées du Mali qui en a donné l’ordre. En effet, selon RFI, dans un document classé confidentiel et qui a opportunément fuité, le général Oumar Diarra a mis fin à l’engagement des soldats maliens affectés au poste de commandement du G5 Sahel à Bamako au Mali, à Nema (au fuseau ouest) en Mauritanie, et à Niamey (au fuseau centre) au Niger.

Le G5 Sahel est une coalition à la fois politique et militaire dont l’un des principaux objectifs est la lutte contre le terrorisme dans le sahel et qui rassemble, outre le Mali, le Niger, le Burkina Faso, la Mauritanie et le Tchad.

Excédé de ne pas avoir pu prendre la présidence tournante de l’organisation en février dernier comme prévu, le Mali avait claqué, il y a un mois, la porte de l’Organisation. Cette décision, selon la junte, s’explique par l’opposition du Niger à la présidence malienne du G5 Sahel et les négociations toujours en cours avec la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour un retour à l’ordre constitutionnel sur les rives du Djoliba.

Des dispositions avaient par ailleurs été prises pour le rapatriement des militaires maliens en poste dans les pays voisins. Quant à ceux basés à Bamako, ils devraient être réaffectés dans leurs services d’origine dès le 1er juillet prochain, dans deux semaines donc.

Outre des consultations qui avaient été lancées avec les autres membres de la force conjointe pour tenter de répondre aux préoccupations maliennes et de sauver l’organisation, le Tchad avait dépêché en urgence un émissaire à Bamako afin de convaincre le président malien de transition, le colonel Assimi Goïta, de revenir sur sa décision.

Au total, sur les 5 000 que compte la force conjointe du G5 Sahel, près de 1 400 hommes sont maliens.

Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)