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Gabon: la femme du président Ali Bongo porte plainte en France pour «détention arbitraire»

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Le président gabonais Ali Bongo Ondimba et sa femme Sylvia Bongo

Les avocats de Sylvia Bongo, épouse du président Ali Bongo, renversé par un coup d’Etat, ont déposé plainte, ce vendredi 1er septembre 2023, en France, pour «détention arbitraire». Ces derniers affirment que leur cliente est «dans un endroit indéterminé au Gabon, qui pourrait être sa résidence».

Suite au coup d’Etat qui a renversé son époux Ali Bongo, Sylvia Bongo, par l’entremise de ses avocats, dépose plainte en France pour «détention arbitraire». C’est ce qu’ont annoncé ses conseils, ce vendredi 1er septembre 2023, dans un communiqué.

«Mme Valentin épouse Bongo est privée de sa liberté depuis le putsch du 30 août 2023, tout comme son fils cadet Jalil», tandis qu’un autre fils, Nourredin Bongo Valentin, «est incarcéré dans un lieu tenu secret», ont-ils relevé dans leur note.

Me Zimeray a précisé à l’AFP que sa cliente est «retenue dans un endroit indéterminé au Gabon, qui pourrait être sa résidence», déclarant qu’«aucune considération politique ne justifie ces violences et cette mise au secret hors de tout cadre légal». Les conseils de Mme Bongo n’ont pas caché leur inquiétude pour la santé de leur cliente et celle de ses enfants.

La plainte qui est une plainte «simple», selon les avocats de l’ex première dame du Gabon, a été déposée auprès du parquet de Paris et vise principalement les crimes de disparition forcée et séquestration par des agents publics. La nationalité française de Sylvia Bongo donne compétence à la justice française pour une éventuelle enquête sur ces faits.

«Cette procédure pourrait aboutir à l’émission d’un mandat d’arrêt international contre les auteurs de ces faits, qui encourent la réclusion criminelle à perpétuité», ont laissé entendre les avocats de l’épouse du président Bongo.

Ce dernier, gardé en résidence surveillée, appelait à l’aide pour être libéré. La junte, après leur prise du pouvoir, avait annoncé l’arrestation de hauts dignitaires du régime Bongo qu’ils accusent de «haute trahison contre les institutions», «détournement massif des deniers publics», «malversation financière internationale en bande organisée», «faux et usage de faux», «falsification de la signature du président», «corruption active» ou encore «trafic de stupéfiants». Parmi ces personnes arrêtées figure l’un des fils du président déchu, Nourredin Bongo Valentin, « incarcéré dans un lieu tenu secret», selon les avocats de sa mère Sylvie Bongo.

Par Wakat Séra