L’ex-première dame du Gabon, Sylvia Bongo a été écrouée, dans la nuit du mercredi 11 au jeudi 12 octobre 2023, à la prison centrale de Libreville, selon un juge d’instruction. Jusque-là, Madame Bongo était, depuis fin août dernier, en résidence surveillée.
L’ancienne première dame du Gabon, Sylvia Bongo a été incarcérée, dans la nuit du mercredi 11 au jeudi 12 octobre 2023, à la prison centrale de Libreville pour une durée d’au moins dix jours, selon le juge d’instruction du pays.
En résidence surveillée depuis le coup d’État du mercredi 30 août dernier contre son époux, Ali Bongo Ondimba, la Franco-Gabonaise est à présent dans les geôles de la junte militaire accusée de crimes économiques.
En effet, Mme Bongo est inculpée, depuis deux semaines déjà, sur des présomptions de «recel, de faux et usage de faux» ainsi que de «blanchiment de capitaux» pour avoir dissimulé l’origine de ses «fonds obtenus illégalement», a fait savoir le juge d’instruction.
Avant de rejoindre la principale prison de Libreville surnommée la «Sans famille», l’ex-première dame gabonaise a été longuement confrontée, au tribunal spécial de la ville capitale, à l’ex-directeur de cabinet de son époux, Brice Laccruche Alihanga. Ce dernier, tombé en disgrâce sous le pouvoir d’Ali Bongo Odimba, est depuis 2019, lui aussi, en prison.
À la prison centrale de Libreville, Mme Bongo rejoint notamment son fils Noureddin Valentin Bongo qui a été également arrêté dès les premières heures du coup d’État perpétré par le général Brice Oligui Nguema. Il est accusé de corruption et détournements de fonds publics.
L’avocat français de Sylvia Bongo, Me François Zimeray dénonce la procédure de détention qui, selon lui, est «illégale».
«Personne ne la défend, c’est pour cela qu’il faut la défendre. C’est la différence entre la justice et l’arbitraire, entre le droit et la vengeance», a plaidé l’homme en robe.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)
