Accueil Politique Gouvernance politique: le Burkina veut se doter d’un nouveau cadre juridique

Gouvernance politique: le Burkina veut se doter d’un nouveau cadre juridique

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Le Burkina Faso veut se doter d’un nouveau cadre juridique pour régir la gouvernance politique. Le Premier ministre burkinabè Albert Ouédraogo l’a annoncé, ce lundi 4 avril 2022, devant l’Assemblée législative de Transition.

«La promotion d’une bonne gouvernance politique est la clé pour assurer la stabilité politique et renforcer la démocratie», a affirmé le chef de gouvernement Albert Ouédraogo, déplorant que «le pluralisme politique acté par la constitution de 1991, a été dévoyé par la création de nombreux partis politiques sans existence réelle sur le terrain (et) les sources de financement des partis politiques ne sont pas toujours connues».

Pour mettre de l’ordre dans ce milieu, M. Ouédraogo a informé les membres de l’Assemblée législative de Transition que son gouvernement «proposera à la représentation nationale, un nouveau cadre juridique relatif à la création, au financement des partis politiques et au plafonnement des dépenses de campagnes».  «Ces réformes seront consolidées dans le passage à une Ve République», a-t-il poursuivi.

Pour lui, le pluralisme politique acté par la constitution de 1991 et les sources de financement des partis politiques, inconnues, constituent «un facteur aggravant de la corruption et du blanchiment d’argent, car le financement occulte des échéances électorales favorise cette collusion malsaine entre décideurs publics et d’autres groupes d’intérêts privés».

«L’amélioration de la gouvernance politique nécessite qu’au sortir de la présente Transition, notre pays dispose d’une réglementation des partis politiques débarrassée des tares qui ont longtemps empêché l’expression d’une démocratie véritable dans le jeu politique national», a-t-il fait savoir.

Quant à l’organisation des scrutins, M. Ouédraogo a déclaré que le gouvernement mettra tout en œuvre pour le faire dans les délais impartis à la Transition, parlant «des élections libres, ouvertes et transparentes», dans le but de doter notre pays «d’institutions fortes et démocratiques».

Le gouvernement apportera donc son soutien à l’organe chargé des élections, «pour dérouler de façon concertée avec l’ensemble des acteurs, les activités nécessaires à la bonne organisation des scrutins qui mettront fin à la Transition».

 Par Daouda ZONGO