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La réponse du Burkina à la sortie du général nigérien Mahamadou Tarka dit Abou

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Le Général de Division Mahamadou Tarka dit Abou a fustigé les autorités maliennes et burkinabè de la Transition, les accusant de s’inscrire dans «une fuite en avant pour garder un pouvoir arraché de force», qui se «gargarisent de slogans creux et font la guerre à coup de communiqués mensongers et de propagande sur les réseaux sociaux», prédisant un «réveil douloureux» à ces deux pays voisins du Niger. Le Burkina Faso a régi, mercredi 26 avril 2023, à la sortie de ce haut gradé de l’Armée nigérienne, estimant que celui-ci a «un besoin avéré de mise à niveau sur l’évolution du contexte sécuritaire actuel au Burkina Faso et dans le Sahel et sur l’histoire des deux pays».

Les autorités burkinabè ont réagi, mercredi 26 avril 2023, à ce qu’on pourrait appeler la «bourde diplomatique» d’un officier supérieur de l’Armée nigérienne, à en croire l’AIB qui cite des sources diplomatiques. Le Général de Division Mahamadou Tarka dit Abou a, en effet, déclaré, lundi dernier, lors de la Journée de la Concorde nationale, que «les juntes malienne et burkinabè se gargarisent de slogans creux et font la guerre à coup de communiqués mensongers et de propagande sur les réseaux sociaux» et a prédit un «réveil douloureux» à ces deux pays. Pour Ouagadougou, le général nigérien a «un besoin avéré de mise à niveau sur l’évolution du contexte sécuritaire actuel au Burkina Faso et dans le Sahel et sur l’histoire des deux pays».

Les autorités burkinabè se disent «convaincues» que les propos de cet officier supérieur «ne sauraient avoir la caution des frères nigériens qui, à n’en pas douter, ne se reconnaitront ni à travers sa teneur, ni à travers le style utilisé».

Si le général Mahamadou Tarka dit Abou, se félicitant de «l’excellence» de la coopération entre son pays et des chancelleries, a reproché au Mali et au Burkina de s’être «isolés» de la communauté internationale, le Burkina Faso a rétorqué qu’il s’agit du «choix d’une gestion endogène» de la crise sécuritaire à travers ses «braves filles et fils».

Le Mali, le Niger et le Burkina Faso sont tous durement éprouvés par le phénomène du terrorisme qui frappe le Sahel. Si des efforts de coopération sont par moment signalés entre ces pays, le climat est devenu plus crispé avec le Niger depuis la mise en place des gouvernements de transition dans les deux autres pays avec l’avènement des militaires à la suite de coups d’Etat (2021 pour le Mali et 2022 pour le Burkina Faso).

Par Siaka CISSE