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Le dernier portefeuille en date de l’UE pour le Burkina «est de plus de 52 Milliards FCFA»

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Un toast porter le 75e anniversaire de la Journée de l'Europe

L’ambassadeur de l’Union européenne (UE) au Burkina Faso, Daniel Aristi Gaztelumendi, a révélé, le mercredi 7 mai 2025, que le dernier portefeuille en date de son institution pour le Burkina Faso «est de 80 millions d’euros», soit un peu plus de 52 milliards FCFA, lors de la célébration du 75e anniversaire de la Journée de l’Europe.

L’Union européenne et ses Etats membres, ainsi que les amis de l’Europe au Burkina Faso, ont célébré, dans la soirée du mercredi 7 mai 2025, par anticipation, la Journée de l’Europe, à Ouagadougou, autour d’un cocktail. Exécutions des hymnes européen (Ode de la joie) et burkinabè (Ditanyè), discours, diffusions audiovisuelles, toast et animation culturelle ont marqué les temps forts de la cérémonie solennelle tenue à la Résidence de l’ambassadeur de l’Union européenne à Koulouba à Ouagadougou. Ce sont les représentants du gouvernement et le corps diplomatique accrédité au Burkina qui ont porté le toast devant le parterre de personnalités.

Une vue de l’ambassadeur de l’UE et des personnalités burkinabè

« C’est le 75ᵉ Journée de l’Europe. C’est un anniversaire extrêmement important pour nous. C’est 66 ans de relations, de partenariats, puisqu’on est ici au Burkina Faso depuis 1959. Donc, c’est une très belle aventure, on a beaucoup et bien travaillé ensemble », s’est dit « très ému », le chef de la Délégation de l’Union européenne au Burkina, Daniel Aristi Gaztelumendi.

Selon ses propos, l’UE est présente dans beaucoup de secteurs au Burkina. « Je vais vous donner deux chiffres. Notre portefeuille bilatéral ici au Burkina Faso entre 2021 et 2024 a une valeur d’à peu près 300 millions d’euros. C’est près de 200 milliards de francs CFA. On est présent dans beaucoup de domaines : l’éducation, la santé, l’infrastructure, la création d’emplois, l’énergie, etc », a affirmé le diplomate européen devant les convives de la soirée à sa Résidence, à Koulouba.

Le chef de la Délégation de l’Union européenne, Daniel Aristi Gaztelumendi, prononçant son discours

« A la fin de 2024, on a eu l’autorisation pour portefeuille le dernier en date pour le Burkina Faso. C’est 80 millions d’euros », a-t-il poursuivi, soulignant que l’action de l’Union sera beaucoup plus focalisée sur les villes secondaires pour les soutenir à travers la réalisation d’infrastructures, la création d’emplois, le financement des projets sur les chaînes de valeurs agricoles.

Le directeur de cabinet du ministère burkinabè des Affaires étrangères, Dieudonné Sougouri, représentant son ministre, a soutenu qu’il faut travailler à renforcer davantage la coopération entre l’Union européenne et le Burkina Faso car « les perspectives sont assez prometteuses ». « Le partenariat entre l’Union européenne et le Burkina Faso est excellent et vieux d’une soixantaine d’années, fondé sur des valeurs communes de solidarité, de paix, d’unité, de liberté, de justice sociale et respectueux de nos identités et de nos diversités culturelles », a-t-il martelé.

Dieudonné Sougouri, représentant le ministre des Affaires étrangères

Selon le directeur de cabinet du ministère des Affaires étrangères, au compte de ce partenariat, des résultats probants ont été atteints, parmi lesquels on pourrait relever, notamment, dans le contexte de la crise multidimensionnelle, l’initiative « Development of Smart Innovation through Research in Agriculture » en abrégée, DeSIRA.

Cette idée a permis de « booster l’innovation agricole et la résilience face aux effets du changement climatique ; le programme d’appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture 2020-2025 (PAIC-GC), dont la mise en œuvre a permis la création de 5000 emplois ; le ravitaillement en vivres, en produits médicaux des zones à forts défis sécuritaires à travers le pont aérien d’urgence de l’Union Européenne et la relance du projet d’implantation des Groupes d’Action Rapide de Surveillance et d’Intervention au Sahel (GARSI) », a-t-il énuméré avant de conclure qu’« on peut donc se féliciter de l’excellence de ce partenariat et espérer le voir se consolider davantage ».

Par Bernard BOUGOUM