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Le Ghana et la Côte d’Ivoire boycottent un sommet sur le cacao à Bruxelles

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Le Ghana et la Côte d’Ivoire représentent à eux seuls 60 % de la production mondiale de cacao

Le Ghana et la Côte d’Ivoire ont boycotté le sommet qui se tient ce mercredi 26 octobre 2022 à Bruxelles sur le cacao. Les deux géants africains du cacao sont contre le fait que les multinationales du secteur refusent toujours d’augmenter une prime versée aux producteurs de cacao, expliquent nos confrères de RFI.

La rencontre des partenaires de la fondation mondiale du cacao à Bruxelles se fera, ce mercredi 26 octobre 2022, sans le Ghana et la Côte d’Ivoire.

Les deux plus grands pays producteurs de caco au monde ont boycotté ce sommet, expliquant leur décision par le refus des multinationales de ce secteur d’intégrer une prime permettant d’augmenter le prix d’achat aux planteurs.

Une position saluée par les ONG qui luttent pour une amélioration du revenu des agriculteurs. Le directeur exécutif de l’ONG IDEF (Initiatives pour le développement communautaire et la conservation de la forêt), Bakary Traoré, membre de la Plateforme ivoirienne pour le cacao durable a approuvé, au micro de RFI, cette décision des autorités ghanéennes et ivoiriennes.

«Quand vous regardez la production du chocolat, vous avez du lait, du cacao, du lait et du sucre. Le prix du sucre a augmenté, le prix du lait a augmenté, mais le prix du cacao ne fait que baisser. Et pourquoi ? Parce que le sucre et le lait sont produits dans les pays du Nord et qu’il faut aider les agriculteurs du Nord. Mais ceux du Sud, donc de la Côte d’Ivoire et du Ghana, on s’en fout, ce n’est pas notre problème. Non ! Il faut que cela puisse changer. Non seulement c’est injuste, mais en plus c’est à la limite de l’immoralité.», s’est-il lâché.

Le Ghana et la Côte d’Ivoire représentent à eux seuls 60 % de la production mondiale de cacao. Sur l’échelle continentale, l’Afrique produit environ 71% du cacao consommé dans le monde mais n’en transforme que 4%, selon le directeur exécutif de l’Organisation internationale du cacao (Icco) Jean Marc Anga. Un contraste dans l’industrie du cacao que des économistes jugent comme un handicap pour l’essor économique des pays producteurs.

Par Siaka CISSE (Stagiaire)