Accueil Chez nos confrères Le « non » à l’indépendance l’emporte en Nouvelle-Calédonie selon les résultats partiels

Le « non » à l’indépendance l’emporte en Nouvelle-Calédonie selon les résultats partiels

0
Des affiches de campagne pour le «oui» et le «non» à l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie, dont le référendum s'est déroulé ce 4 novembre

Le « non » à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie était en tête dimanche 4 novembre à l’issue du référendum après dépouillement de deux tiers des bulletins.

Selon des résultats partiels portants sur 128 618 bulletins dépouillés sur un total de près de 175 000 électeurs, le non à l’indépendance l’emporte avec 59,68% des voix contre 40,32% pour le oui, a indiqué le Haut-Commissariat.

La chaîne Nouvelle-Calédonie la 1ère avait annoncé un peu plus tôt 59,5% des voix pour le maintien dans la République, selon des résultats partiels portant sur 70% des bulletins dépouillés. Le scrutin a été marqué par un fort taux de participation, s’élevant, selon les derniers chiffres, à 81%.

Les sondages prédisaient une large victoire du non, dans une fourchette de 63 à 75%. Des résultats encore à venir du grand Nouméa pourraient faire remonter le score loyaliste pour le non.

Vingt ans après la signature de l’accord de Nouméa, les 174 154 électeurs de l’île ont eu ce dimanche à répondre « oui » ou « non » à la question : « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? » Et selon les premiers résultats disponibles, la Nouvelle-Calédonie devrait donc rester une collectivité française pour le moment.

Rappel historique

Les accords de Matignon de 1988, conclus après une décennie de violences entre groupes kanak (populations autochtones) et caldoche (populations essentiellement d’origine européenne), ont été suivis par celui de Nouméa en 1998 entre l’Etat, le FLNKS et les RPCR.

L’accord de Nouméa prévoyait qu’au terme d’une période de vingt ans « le transfert à la Nouvelle-Calédonie des compétences régaliennes, l’accès à un statut international de pleine responsabilité et l’organisation de la citoyenneté en nationalité » seraient soumis à référendum.

L’accord instaure la possibilité d’un deuxième, voire un troisième référendum, sur la même question d’ici à 2022 si un tiers des 54 membres du congrès local se prononce en ce sens.

RFI.fr