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Liberté de la presse: le Burkina perd 17 places et est classé 58e sur 180 pays (RSF)

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Le Burkina Faso qui occupait la 41e place en matière de liberté de presse en 2022, a perdu 17 places est classé 58e sur 180 pays cette année 2023, selon Reporters Sans Frontières (RSF).

« Alors que le Burkina Faso était considéré jusqu’à récemment comme l’une des réussites du continent africain pour la liberté de la presse, la montée de l’insécurité et l’instabilité politique, liée aux deux coups d’État survenus en janvier et en septembre 2022, ont considérablement dégradé la sécurité et l’accès à l’information des journalistes », affirme RSF qui déclare que « la dégradation du contexte politique et sécuritaire entraîne une augmentation de l’autocensure et des pressions ».

Selon RSF, « bien que le libre exercice de la profession de journaliste soit une réalité » dans ce pays, « les autorités ont tendance à privilégier la lutte contre l’insécurité aux dépens de la liberté d’information ».

Il ressort également que « la sécurité des journalistes s’est considérablement dégradée au Burkina Faso ces dernières années ». « En avril 2021, pour la première fois depuis plus de 20 ans, deux journalistes, de nationalité espagnole, David Beriain et Roberto Fraile, ont été tués alors qu’ils étaient en reportage dans l’est du pays. En mars 2022, une radio au nord du pays a fait l’objet d’une attaque terroriste. Les zones classées comme dangereuses sont très difficiles d’accès. Les violences envers les journalistes se sont également multipliées, qu’elles proviennent des groupes armés ou des autorités. En février 2023, un leader d’un collectif pro-junte a été condamné à deux ans de prison avec sursis pour avoir proféré des menaces de mort contre deux journalistes. Enfin, il n’est pas rare que les professionnels des médias soient violemment menacés et violentés lors de manifestations », rappelle Reporters Sans Frontières.

Egalement des médias comme les chaînes de télévision d’information RFI et France 24 ont été suspendues jusqu’à nouvel ordre, des journalistes, tels que les correspondantes du Monde et de Libération ont été expulsées en avril 2023.

Par Wakat Séra