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Liberté de la Presse: le Burkina perd quatre places

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Journée mondiale de la liberté de la Presse

Le Burkina Faso a perdu quatre places dans le classement mondial de la liberté de la presse 2022 de Reporters sans frontières (RSF), et se positionne 41e sur 180 pays. Ce classement établi, le mardi 3 mai 2022 et qui évalue les conditions d’exercice du journalisme dans 180 pays et territoires, démontre en 2022 les effets désastreux du chaos informationnel.

A l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, Reporters sans frontières (RSF) a dévoilé, mardi 3 mai 2022, son classement mondial 2022 de la liberté de la Presse. Si la Norvège, le Danemark et la Suède occupent les trois premières places, le Burkina Faso, lui, est relégué à la 41e place mondiale. Un recul de quatre places pour le pays des Hommes intègres qui était classé 37e sur 180 pays en 2021.

Le Burkina Faso qui a depuis lors joui d’une bonne réputation en matière de liberté de presse du fait de la pluralité de sa Presse, se voit de plus en plus confronté à des réalités qui entament sérieusement cette liberté. Il s’agit notamment de la menace sécuritaire et l’instabilité politique liée au putsch de janvier 2022, qui a renversé le pouvoir de Roch Kaboré.

Selon RSF, les autorités burkinabè ont parfois privilégié l’argument de la lutte contre l’insécurité au détriment de la liberté d’information. «En mai 2021, un journaliste français et un réalisateur belge dûment accrédités ont été expulsés du pays alors qu’ils venaient y effectuer un reportage, au motif infondé de menace à la sûreté de l’État», «Lors du coup d’État de janvier 2022, des perturbations dans les connexions à internet ont été constatées», a entre autres, énuméré Reporters sans frontières.

Sur le plan mondial, RSF révèle «une double polarisation, amplifiée par le chaos informationnel: polarisation des médias entraînant des fractures à l’intérieur des pays et polarisation entre les États sur le plan international.»

«L’asymétrie entre, d’une part, les sociétés ouvertes et, d’autre part, les régimes despotiques qui contrôlent leurs médias et leurs plateformes tout en menant des guerres de propagande, affaiblit les démocraties. Aux deux niveaux, cette double polarisation est un facteur d’intensification des tensions», note l’organisation de promotion et de défense de la liberté d’informer et d’être informé partout dans le monde.

Par Siaka CISSE (Stagiaire)