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Ligue des Champions : « Ici c’est Paris » en plein Ouagadougou !

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Le bonheur était total dans le camp du PSG (Ph. AFP)

Les supporters burkinabè du FC Barcelone sont encore dans le cirage. Face à un Paris Saint Germain étincelant, leur équipe a bu le calice jusqu’à la lie. 4-0 ! C’est le savon passé aux meilleurs footballeurs de l’Europe, voire du monde qui n’ont jamais réussi à sortir la tête de l’eau, dans un Parc des Princes, où 40 000 supporters ont vécu une soirée de football incroyable. Contre tous les pronostics des meilleurs bookmakers de la planète et en l’absence de leur capitaine Thiago Silva blessé, Angel Di Maria, Julian Draxler et Edinson Cavani ont crucifié les Catalans de Luis Enrique archi-favoris de cette Champions League. Les Parisiens ont atomisé, sous l’œil impuissant de fanatiques burkinabè qui s’attendaient à tout sauf au scénario catastrophe. Jusqu’au coup de sifflet final, ils y ont cru dur comme fer. Ils étaient persuadés que Sergio Busquets et autres Andrès Iniesta, renverseraient la vapeur. Mais rien n’y fit, ce sont les quelques supporters du PSG qui chanteront « Ici c’est Paris » en plein Ouagadougou. Eux qui se faisaient tout petits, étouffés par la marée blaugrana. Prenant tout de même le pari de venir soutenir les poulains de Unai Emery dont ils redoutaient que les Catalans n’en fassent qu’une bouchée, ce sont eux qui crieront victoire contre toute attente.

Certes, les « clasico » sont religieusement attendus au Burkina Faso où le Barça et le Real de Madrid comptent plus de supporters que l’Etoile Filante de Ouagadougou (EFO), l’Asfa-Yennenga, le Racing club de Bobo Dioulasso ou l’Association sportive des fonctionnaires de Bobo Dioulasso, les clubs locaux les plus en vue. Mais les matches de la ligue européenne drainent autant de public surtout quand le Barça de Lionel Messi ou le Real de Ronaldo sont sur le terrain. Et c’est toujours dans une ambiance électrisée par les exploits de la MSN (Messi-Suarez-Neymar) et de la BBC (Benzema-Bayle-Cristiano) que les supporters savourent ces moments privilégiés de la Liga espagnole.

Le carton infligé au Barça n’entrera pas que dans l’histoire du Parc des Princes. Au Burkina, il restera inscrit en lettres d’or dans le cœur des supporters parisiens et ceux du Real, ennemi du FC Barcelone devant l’Eternel. La rivalité entre les deux clubs espagnols s’est également déportée dans les cercles burkinabè où le foot est roi. Du reste, les maillots les mieux vendus au Burkina, mis à part ceux des Etalons durant la Coupe d’Afrique des nations (CAN), sont ceux de Messi et Ronaldo. On les retrouve même dans des cérémonies de mariage, à l’église ou à la mosquée. Comme à la bourse, les numéros 11 et 9, respectivement de Di Maria et de Cavani seront sans doute ceux les mieux côtés sur le marché des maillots vendus au Burkina. Surtout si le 8 mars prochain, au Camp Nou, les Parisiens réitèrent leur exploit du Parc, ou arrivent tout au moins à sortir le FC Barcelone de la compétition, à ce stade des 8è de finale. « Bon, j’ai un conseil pour les supporters du Barça : évitez les medias français au moins 48h…sinon vous allez pleurer… ». Conseil avisé d’un  burkinabè lorsqu’il a appris la déroute barcelonaise par le biais de ces amis de Facebook.

Par Wakat Séra