Accueil A la une L’Observateur Paalga: le doyen qui observait depuis 50 ans!

L’Observateur Paalga: le doyen qui observait depuis 50 ans!

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L’Observateur Paalga, quotidien privé burkinabè, célèbre ses 50 ans de combat et d’engagement au service de la liberté de presse et de la démocratie. A l’occasion de ce jubilé d’or, le doyen des quotidiens privés au Burkina Faso a organisé un colloque international dont l’ouverture officielle a été faite, le mardi 23 mai 2023, à l’Université Joseph Ki-Zerbo à Ouagadougou, par le ministre en charge des Sports, Boubakar Savadogo, représentant son collègue de la Communication, Jean Emmanuel Ouédraogo.

Mai 1973, mai 2023; cela fait 50 ans que le journal L’Observateur Paalga existe dans la sphère médiatique burkinabè. «Quand nous le lancions, l’aventure était tellement risquée que certains ne nous donnaient même pas trois mois de vie, tant ils savaient que gérer un quotidien dans le contexte de la Haute Volta d’il y a 50 ans, c’était plus qu’un pari», a révélé le fondateur et directeur de publication du journal, Edouard Ouédraogo. Après un demi-siècle de parcours, il dit relever ce pari avec beaucoup de fierté, «grâce à l’aide de tout le monde, du personnel aux lecteurs jusqu’aux différents partenaires».

Édouard Ouédraogo fondateur de L’Observateur Paalga

Mais ces 50 ans célébrés dans ce mois de mai 2023, n’ont pas été un fleuve tranquille pour le doyen des quotidiens privés burkinabè. En effet, le journal a été victime d’un incendie, en 1984, sous la révolution du capitaine Thomas Sankara, une période où la liberté de presse était mise à mal au Burkina Faso. Le quotidien qui s’appelait à l’époque L’Observateur, a mis sept ans pour renaître de ses cendres en 1991 et a pris le nom L’Observateur Paalga. Après cette période d’interruption, le journal a connu «une véritable traversée du désert», avant de connaître «ses années grasses», a affirmé M. Ouédraogo.

Cette période d’après incendie surpassée, un autre défi s’impose à L’Observateur Paalga et à l’ensemble de la presse de manière générale, avec l’avènement du numérique, selon le fondateur de l’aîné des médias privés burkinabè qui note une nécessité de s’adapter pour ces médias. «C’est la raison pour laquelle, à l’occasion de cet anniversaire, nous avons préféré axer les activités non pas sur des festivités mais sur la réflexion à travers le colloque international», a-t-il expliqué.

Ce colloque ouvert, mardi, à l’Université Joseph Ki-Zerbo à Ouagadougou, se tient sous le thème: «Les médias traditionnels face au numérique: résilience, opportunités, défis». C’est une rencontre d’échanges, de débats et de partages d’expériences entre professionnels du monde de l’information et de la communication qui s’étend sur deux jours.

Le ministre en charge des Sports, représentant le ministre de la Communication

Le ministre en charge de la Communication représenté à l’ouverture du colloque par son homologue en charge des Sports, Boubakar Savadogo a salué «l’audace, le génie, la perspicacité, l’engagement au service de la nation» dont a fait preuve l’Observateur Paalga au cours des 50 ans sur la scène médiatique au Burkina Faso. «Pendant ce demi-siècle, L’Obs a été un journal école en contribuant à la formation pratique de nombreux jeunes dans le métier du journalisme et à la création d’emplois, aidant à booster l’économie nationale», a souligné le ministre Savadogo.

En plus du colloque qui consacre plus de 10 communications avec débats sur divers thèmes, d’autres activités sont prévues pour ce jubilé d’or. Il s’agit d’une journée portes ouvertes prévue le 25 mai prochain avec exposition de photos d’archives, une action caritative à l’endroit des Personnes déplacées internes de la crise sécuritaire prévue le 27 mai.

Par Siaka CISSE