Accueil A la une Lutte contre le terrorisme: «Il n’y a pas de négociation» (Capitaine Traoré)

Lutte contre le terrorisme: «Il n’y a pas de négociation» (Capitaine Traoré)

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Le capitaine Ibrahim Traoré et les hommes du 14è RIA de Djibo

Le président de la Transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, a au cours d’une interview diffusée sur la télévision national, ce vendredi 3 février 2023, dans la lutte contre le terrorisme, «il n’y a pas de négociation» avec les groupes armés.

«Nous n’avons pas décidé d’attaquer quelqu’un. On nous attaques et comme vous le constatez aujourd’hui, on attaque des civiles désarmées. Comment on peut négocier avec des gens qui font ça ? Il n’y a pas de négociation», a-t-il fait savoir soutenant que son pays «le Burkina Faso est un pays souverain, laïc et ces valeurs ne se négocient pas». Il a souligné avec force que «ceux qui font ces exactions doivent comprendre que» le Burkina Faso ne va «jamais négocier cela».

Par ailleurs, le capitaine Ibrahim Traoré, président du Faso tend la main à ceux qui veulent déposer les armes. «La vocation n’est pas de tuer. Aujourd’hui, nous souhaitons que ceux qui sont engagés avec ces groupes, qu’ils ne sont pas vraiment convaincu parce que ils ne défendent rien. Il n’y a aucun idéal qui est défendu», a dit le capitaine Traoré. Pour lui, il n’est écrit nulle part qu’il faut ôter la vie à des créatures que Dieu. «Qu’ils comprennent que ce n’est aucunement un message. C’est juste les intérêts de certaines personnes obscures qu’ils servent et ces individus, s’ils comprennent le message qu’ils puissent quitter les rangs. Nous sommes prêts à les accueillir et à les remettre dans la société pour qu’ils puissent travailler au profit de toute la société», a-t-il soutenu.

Le chef de l’Etat burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré

Il a dit qu’un canal nécessaire sera trouvé pour que ceux qui veulent déposer les armes, puissent appeler et se rendre.

Sur le terrain, selon le président, il y a de la motivation et elle est en phase avec les réalités du terrain. «Sur le terrain ça va, ça avance très bien malgré certaines velléités», a déclaré le chef de l’Etat, notant que les attaques se sont multipliées parce que l’offensive qui a commencé depuis le mois de novembre contre les groupes terroristes les ont amené à changer de cible. Selon lui, ils aujourd’hui ils sont aux abois et c’est ce qui fait qu’ils attaquent la population civile désarmée.

Il a donc appelé la population «à garder le moral parce que ça sera dure mais ça ne sera pas pour longtemps».

La reconquête du territoire se fait en plusieurs phases, a-t-il souligné. «Le combat en tant que tel au sol n’a pas encore commencé. Nous avons une première phase qui est d’établir une base de données en matière de renseignement. C’est important pour nous parce que une bonne partie de la guerre c’est le renseignement. Secundo il y a des renseignements qu’il faut exploiter en même temps que ce qui nous amène à mener des opérations aéroterrestres en même temps pour s’attaquer à certaines bases. Il y a aussi des localités symboliques qui avaient été sous emprise terroristes pendant quelque temps. Ces localités ont été reconquises», a-t-il laissé entendre.

Le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré face aux journalistes

Mais, pour le capitaine Ibrahim Traoré, «le plus important c’est la consolidation» et «c’est cette phase qui est en cours». «C’est-à-dire le retour de l’administration», trouver des activités pour les populations qui y sont et organiser le terrain de sorte que l’ennemi ne puisse plus revenir reprendre positions.

Pour ce qui est de l’acquisition des moyens, le capitaine Traoré a affirmé que cela est toujours en cours. «Il faut équiper rapidement tous les groupements pour que chacun soit autonome en matière de renseignement, d’appui aérien, d’appui terrestre et tout», a-t-il précisé. «On est en plein équipement», a-t-il poursuivi.

Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) ont été recrutés comme des supplétifs de l’armée. «C’est une stratégie que nous avons expérimenté», a-t-il dit annonçant que la nouvelle donne est qu’ils ne sont plus seuls. «Nous les mixions. Ils sont avec les Force de Défense et de Sécurité».

Il a informé l’opinion que les VDP dans beaucoup de communes ont été dotées. «Même si c’est pas à 100%. Il y a un bon pourcentage qui a été doté. La première vague des VDP nationaux qui est sortie a été entièrement équipée», a fait savoir le président du Faso.

Par Daouda ZONGO