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M21: « On ne sait pas véritablement ce qui est reproché à Auguste Denise Barry »

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Le président du M21, Marcel Tankoano

A la suite du déferrement à la Maison d’arrêt et de correction des armées (Maca) de l’ex-ministre burkinabè de la Sécurité sous la Transition, le colonel Auguste Denise Barry, interpellé par la gendarmerie le samedi 29 décembre 2017 pour « atteinte à la sûreté de l’Etat », le président du M21 Marcel Tankoano, qui a déploré, ce jeudi 4 janvier à Wakat Séra, le manque de communication du gouvernement sur cette affaire qui alimente le quotidien des populations, note qu’ « on ne sait pas véritablement ce qui est reproché » à l’ex-ministre.

« Le gouvernement n’a pas communiqué sérieusement sur cette entreprise que Barry aurait voulu faire. On ne sait pas véritablement qu’est-ce qui est reproché à Auguste Denise Barry », a affirmé le premier responsable du Mouvement du 21 avril en abrégé M21, une Organisation de la société civile qui a été active lors des manifestations anti Blaise Compaoré fin octobre 2014 et lors du putsch de 16 septembre 2015.

Le président du M21 qui serait proche des autorités de la Transition, notamment, l’ex-Premier ministre Yacouba Isaac Zida, dit n’avoir pas encore été interpellé par la gendarmerie dans le cadre de l’investigation de ce dossier. « Non, nous n’avons pas encore été entendus dans cette affaire ! Pas encore ! Il n’y a eu aucun contact, aucune info à notre endroit » concernant cette enquête, a-t-il répondu.

Il dit n’avoir pas appris aussi qu’une Organisation de la société civile a été contactée ou interpellée dans cette affaire. « Ce qui se dit, ce sont des supputations, des informations sans fondement » relayées sur les réseaux sociaux.

« Je souhaiterai ne pas faire un commentaire (sur cette affaire) parce que pour le moment on est au courant de rien, nous ne savons pas véritablement ce qui se passe. Nous ne savons pas les vrais mobiles autour de l’affaire », a réagi M. Tankoano sur l’évolution de cette affaire.

Le M21 « prend acte » du déferrement de celui que nombreux observateurs avisés de la scène politique burkinabè nommaient le cerveau de la Transition, a conclu son président.

« Les enquêtes se poursuivront » et « d’autres interpellations ne sont pas à exclure », avait indiqué une source judiciaire proche du parquet militaire à l’AFP avant de confirmer que plusieurs autres personnes, dont l’ex chef d’État-major de la gendarmerie, le colonel Serge Alain Ouédraogo, ont été entendues dans le cadre de cette affaire.

Par Mathias BAZIE