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Mis aux arrêts pour chantage à la vidéo, proxénétisme et promotion de l’avortement

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La Brigade Centrale de Lutte contre la Cybercriminalité (BCLCC) a mis aux arrêts un groupe de deux personnes spécialisé dans le chantage à la vidéo, le proxénétisme, la promotion de l’avortement, l’exercice illégal de la profession de médecin, le faux et usage de faux, ainsi que l’usurpation d’identité via les moyens de technologie de l’information et de la communication (TIC). L’information a été donnée dans un communiqué dont Wakat Séra a pris connaissance ce vendredi 16 juin 2023.

Dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité, la BCLCC a procédé à l’interpellation des membres du groupe et deux autres personnes dont une femme, qui ont eu recours aux services du groupe en se procurant des produits en vue de procéder à des avortements.

«Le mode opératoire du groupe consistait d’une part à faire la promotion de produits pharmaceutiques pour un avortement rapide ou naturel à travers deux comptes Facebook, dénommés « Avortement Burkina Faso » et « Avortement Naturel ». Dès qu’une personne intéressée entre en contact avec ledit groupe et qu’ils conviennent du prix des produits qui s’élève généralement entre 15 000 et 20.000 FCFA, cette personne se voit promettre la livraison de sa commande via un livreur. Toutefois, il arrive des fois que certaines personnes après paiements des montants via les solutions de paiements mobiles ne reçoivent pas les produits commandés», explique la BCLCC.

Selon la Brigade Centrale de Lutte contre la Cybercriminalité, ces malfrats ont confié qu’ils se procuraient les médicaments, dans des pharmacies de la place en usant d’ordonnances préétablies et cachetés avec des identités usurpées de médecins spécialistes en gynécologie.

En ce qui concerne le proxénétisme les membres du groupe mettaient en relation des jeunes filles avec des expatriés pour une relation intime moyennant une somme d’argent. «Pour ce faire, la victime doit préalablement leur envoyer une vidéo intime qui sera utilisée pour rassurer le soi-disant «client». La même vidéo constitue parfois un moyen de chantage à l’endroit de l’auteur afin d’obtenir des faveurs sexuelles ou de l’argent sous peine de voir sa vidéo publiée sur les réseaux sociaux», poursuit la BCLCC qui invite la population à une utilisation prudente et responsable des réseaux sociaux.

Elle encourage, par ailleurs, la population à dénoncer tout cas suspect par appel au 25 39 58 41, à écrire à l’adresse cybercrime@securite.gov.bf ou en se déplaçant à son siège sis en face de l’entrée 11 du Stade Issoufou Joseph CONOMBO (Ex Stade Municipal) de Ouagadougou.

Par Wakat Séra