Accueil Culture Ouaga Street Art Tour: «Parler de nos racines» pour «favoriser la cohésion...

Ouaga Street Art Tour: «Parler de nos racines» pour «favoriser la cohésion sociale»

0

Ouaga Street Art Tour est un projet artistique initié par l’Association Urbain Faso, dans le but de mettre en valeur le patrimoine urbain et humain des quartiers de Ouagadougou, «parler des racines» pour «favoriser la cohésion sociale pour aborder un futur plus serein». Le projet qui est à sa première édition, et qui a débuté le 20 février 2023 pour prendre fin le 20 juin, a été officiellement lancé ce lundi 3 avril 2023.

«C’est un projet ambitieux de quatre mois qui a lieu du 20 février au 20 juin dans 12 quartiers de la capitale (burkinabè) qui mettra en valeur les patrimoines urbains et humains de Ouagadougou», a fait savoir Sandra Bationo, coordinatrice du projet Ouaga Seetra Tour.

Sandra Bationo, coordinatrice du projet Ouaga Street Tour

Au cours de ce projet, plusieurs activités seront menées et elles se déclinent en trois phases. Il s’agit, notamment, d’une phase d’immersion avec des ateliers d’initiation aux arts urbains avec des rencontres intergénérationnelles sur l’histoire et les caractéristiques des quartiers dans lesquels le projet intervient, d’une phase de marathon artistique où il est question de réaliser 12 fresques identitaires sur ces quartiers et une phase de résidence de break dance avec un chorégraphe allemand-camerounais, des artistes burkinabè et des talents féminins.

Le projet prendra fin avec des célébrations, avec une soirée inaugurale le vendredi 27 mai au Goethe Institut où seront présentés plusieurs prestations et produits dérivés culturels de ce projet, à savoir une exposition photos qui va retracer toute la genèse du projet, un reportage vidéo et le lancement d’une application mobile numérique qui va permettre aux gens de découvrir ces fresques et l’histoire de ces quartiers en un clic avec une géolocalisation qui permettra de faire des balades urbaines en toute autonomie.

«Nous finaliserons ce projet avec une caravane qui va se déplacer dans les 12 quartiers de Ouaga pour mettre à l’honneur tous les acteurs du projet, célébrer les productions artistiques réalisées par les femmes pendant les ateliers d’initiation aux arts urbains et ensemble mettre en valeur la culture et le patrimoine Burkinabè», a déclaré Mme Bationo.

Les organisateurs

L’initiative de ce projet est née de «l’envie de favoriser la cohésion sociale et de parler vraiment de nos racines pour aborder un futur plus serein. On pense que c’est en faisant un travail de dialogue entre les générations qui peut favoriser une cohésion sociale renforcée par le biais de la culture et des arts», a-t-elle signifié.

«Il ne sera jamais assez dit et rappelé le caractère essentiel et exclusif de la culture pour notre existence. En effet, la culture c’est ce qui cimente notre société et le définit. C’est aussi ce qui permet de nous rassembler dans la différence», selon le premier vice-président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Assami Tiendrébéogo.

Pour lui, le projet permettra aux habitants de s’exprimer et de partager leur histoire et leurs valeurs pour une meilleure compréhension. «Nous sommes convaincus que les festivals, la valorisation du patrimoine culturel, les grandes fêtes urbaines participent à rendre la culture vivante et à fédérer les habitants autour des valeurs fortes et communes qui sont le vivre ensemble, la solidarité, la tolérance, la paix, la réconciliation», a poursuivi M. Tiendrébéogo.

Le premier vice-président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Assami Tiendrébéogo

Ce projet fait vivre la ville autrement en faisant parler l’art et la culture, selon le premier vice-président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, pour qui ses actes sont au nombre de trois, à savoir que «le projet valorise la culture burkinabè, la mémoire collective de la ville et favorise la cohésion sociale par ses différentes actions».

«Le projet valorise également le rôle des femmes dans le développement de la ville et œuvre réciproquement à l’égalité du genre dans le domaine des arts par la mise en place d’ateliers de pratique artistique en direction de 360 femmes. Le projet crée du lien avec l’environnement urbain et participe de manière originale à l’attractivité de la ville, de ses quartiers», a-t-il conclu.

Des participants à la cérémonie de lancement du projet

«Les femmes par ma voix vous disent merci pour l’initiative», s’est exprimé Marceline Tou au nom des 360 bénéficiaires venant de plus de 50 associations.

Elle a souhaité que ce projet qui est à sa première édition perdure.

Par Daouda ZONGO