Après « cinq ans » d’attente et de « multiples démarches », les habitants de la cité 488 logements de Bassinko à Ouagadougou, de la société étatique le Centre de gestion des cités (CEGECI) commencent à donner de la voix. Ils ont rencontré, ce dimanche 26 novembre 2023, la presse pour dénoncer ce qu’ils appellent « un abus de confiance ».
L’Amicale des Résidents de la cité 488 logements de Bassinko (ARC-488/B) à Ouagadougou, a dépeint, ce dimanche 26 novembre 2023, face à la presse, « la situation difficile » dans laquelle ils sont et denoncé « un abus de confiance ».
« Nous, résidents d’ici avons porté notre choix sur la structure de l’Etat qu’est le CEGECI parce que nous avons toujours confiance à notre État », a fait savoir le président de l’amicale, Alexandre Zono qui souligne que « les maquettes, les images publicitaires et la première cité témoin qui (leur) avaient été miroitées par les services (de la société) ne reflètent en rien les réalités qu’ (ils) vivent dans la cité 488 logements de Bassinko ».
M. Zono et ses camarades dénoncent « l’absence d’électricité de la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL) et des ouvrages d’assainissement à l’intérieur de la cité », entre autres.
« Pour faire face à ces difficultés, nous nous sommes constitués en amicale en 2020 et avons entrepris des démarches auprès des autorités compétentes », a dit le président Alexandre Zono affirmant qu’ils ont eu à « rencontrer en 2021 la direction générale de la CEGECI pour leur exposer le problème d’électrification » qui ont fait « des promesses », puis en 2022 le ministère en charge de l’énergie. « En 2023, nous avons repris encore les démarches auprès (de la société) et de la SONABEL. C’est avec regret que nous constatons que les lignes ne semblent pas bouger, alors que l’année 2023 tend vers sa fin », a-t-il poursuivi.
Cette situation de manque d’électricité dans la cité amène les habitants à faire face à « des grandes dépenses pour les installations solaires qui demeurent très coûteux et pas efficace », selon l’amicale.
Ces habitants de Bassinko estiment que « l’Etat à travers le ministère en charge de l’Habitat doit donner le bon exemple sur la construction, la viabilisation et la gestion des cités au Burkina Faso ».
Ils interpellent donc le ministère, afin « qu’il se penche sérieusement sur la gestion de la cité 488 logements de CEGECI dans le pôle urbain de Bassinko ». « Nous demandons l’intervention du ministre en charge de l’Habitat pour la résolution du problème lié à l’électrification par la SONABEL de nos logements, de l’assainissement de notre cité », entre autres, a conclu le président de l’amicale Alexandre Zono.
Par Daouda ZONGO
