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Ouagadougou: «Tolérance zéro» pour les entreprises en charge des travaux d’aménagement (maire)

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Le maire central de Ouagadougou, Roland Armand Pierre Béouindé, est allé constater l’état d’avancement des travaux d’aménagement de la capitale burkinabè, ce vendredi 25 octobre 2019.

En général, l’état d’avancement de ces chantiers à savoir la réalisation de voirie d’environ 25 kilomètres et la reconstruction de deux gares routières, est «satisfaisant», a affirmé le maire Armand Béouindé qui a tiré la sonnette d’alarme sur les retards constatés par endroit. «Sur les chantiers de la ville nous allons appliquer la tolérance zéro», a été ferme le Bourgmestre de la capitale burkinabè face aux responsables des sociétés sélectionnées à qui il a exhorté de livrer des infrastructures de qualité selon les délais convenus.

Armand Béouindé, accompagné d’une forte équipe de l’Agence municipale des grands travaux (AMGT), a visité ce jour la reconstruction des gares routières de la Patte d’Oie (Centre-sud) et Boulmiougou (Sortie ouest) de la capitale, en plus des travaux de bitumage des voies dans les arrondissements 4, 6, 10 et 11, de Ouagadougou.

Le premier chantier qui a accueilli les visiteurs est celui de la gare implantée à la Patte d’Oie, communément appelée « Ouagarinter ». Sur ce chantier, les ouvriers sont à pied d’œuvre pour livrer l’infrastructure selon les délais du contrat. Des conducteurs de grosses machines aux électriciens, en passant par les menuisiers et autres ouvriers, le bruit des engins et autres marteaux, rassuraient à vue d’œil, de la bonne avancée des travaux qui concernent la construction de bâtiments administratifs, d’une salle d’infirmerie, de boîtes de boutiques, des rues, des caniveaux, de clôtures et des toilettes, entre autres.

Sur ce site, les travaux se scinde en trois grandes parties que sont : les voiries (trois voies principales et des caniveaux), la construction (aires de stationnement et de repos, les bâtiments), et un Sheraton pour fluidifier la circulation, a précisé Abdramane Koné, directeur des travaux de SOGEA-SATOM, entreprise chargée du chantier. M. Koné a indiqué que les travaux sont à « 60% d’état d’avancement ».

Après, les visiteurs se sont déportés au camp Baba Sy où une voirie de desserte des arrondissements 10 et 11 doit traverser. Cette route, longue de 11 kilomètres, quitte le camp militaire et rejoint la route de Fada N’Gourma en passant par Béndogo (Est Ouagadougou) au niveau de la station de l’Office national de l’eau (ONEA). Elle est financée la Banque Islamique de Développement (BID) et le lancement des travaux a été effectué le 26 juillet dernier. Les travaux sont réalisés par la Compagnie Générale des Entrépries (CGE). Des retards ont été notés. La société fait face non seulement à un problème de déplacement des réseaux des concessionnaires, mais aussi de personnel qui doit être mobilisé. Elle a été invitée par son employeur, la mairie, à prendre les diligences pour respecter les délais et finir le chantier à temps, conformément aux normes requises.

Le cap a été mis, après, sur l’arrondissement n°4 de la capitale burkinabè. Sur cette infrastructure qui passe devant la clinique de l’ancien président Jean-Baptiste Ouédraogo à Tanghin, elle commence au croisement avec la route de Ziniaré, la RN3, et se termine sur la route de Toudoub-Wéogo (Sortie Nord-est de la ville). Sur ce lieu également, il se pose la préoccupation des concessionnaires. Financée par l’AFD, c’est l’entreprise GLOBEX Construction qui a en charge de sa réalisation.

Le site de Boulmiougou, à savoir la reconstruction de la gare de l’Ouest, qui a reçu par la suite la délégation du maire central, est à presque 1%, sur un délai de deux mois consommés sur six. L’entreprise TSR/GTI qui a en charge de ce chantier explique qu’elle n’a pas encore le personnel adéquat pour la bonne avancée des travaux. Les visiteurs ont constaté sur ce site que l’entreprise est toujours au stade d’installation. Une semaine a été donnée à l’entreprise de se conformer sinon la mairie par le biais de son agence (AMGT) qui suit tous ces travaux sera dans l’obligation de réattribuer le site à une autre entreprise. La société a rassuré que l’infrastructure sera livrée à bonne date avec toute la qualité qui doit aller avec.

Le dernier chantier visité, est bitumage de deux voies, longues de dix kilomètres, financées par l’Agence française de développement (AFD), dans l’arrondissement 6, au quartier Pissy. Sur ce site que doit réaliser l’entreprise SOGEA-SATOM, les travaux vont bon train malgré certaines difficultés dont les mêmes préoccupations de déplacements de réseaux des concessionnaires et des personnes qui occupaient ces zones. Le maire a invité la mission de contrôle et l’entreprise à accélérer les négociations pour ne pas que cela constitue des blocages majeurs pouvant retarder considérablement la réalisation de l’infrastructure.

« En général, l’état d’avancement des travaux est satisfaisant mais il y a des points de vigilance. A Ouagarinter, le chantier évolue très bien dans les délais malgré quelques ajustements à faire. Sur la voirie de Karpala (Arrondissement 1O et 11), nous avons constaté qu’il a un léger retard. A ce niveau il faut faire des déplacements de réseau pour que le chantier puisse avancer », a dit M. Béouindé. Sur ce chantier également, il a fait savoir, « qu’il y a des populations à déplacer ». « L’Etat a mis en notre disposition une partie des ressources qui va nous permettre de dédommager ceux qui doivent l’être afin de libérer les emprises pour que le chantier puisse avancer », a-t-il déclaré.

Au niveau de l’arrondissement 4, « la route doit être complètement bitumée en deux fois deux voies et avec des travaux d’assainissement. Là également l’entreprise a du retard. Nous avons tiré la sonnette de l’alarme. Vu les explications données, il faut mettre en œuvre des agencements techniques et de la mobilisation des ressources humaines à faire », a signifié monsieur le maire, ajoutant qu’en ce qui concerne la gare Ouaga ouest, « l’entreprise a un peu du retard ». Sur le dernier chantier, la voirie principale de Pissy qui quitte l’avenue de l’insurrection populaire pour rejoindre la RN1 sur la route de Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du Burkina Faso, les travaux sont satisfaisants, a dit Armand Béouindé. « C’est une voirie qui fait à peu près 14 kilomètres. A cette voirie adjacente, il y a une rue dénommée rue Pissy qui va du cimetière municipal de Gounghin jusqu’à Boassa », a-t-il ajouté.

« Sur les chantiers des villes nous allons appliquer la tolérance zéro. Les engagements qui sont pris doivent être respectés. Vu que c’est les débuts du chantier, nous estimons que ce sont des retards qui peuvent être rattrapés. Toutes les sociétés qui sont sélectionnées sont des entreprises qui sont professionnelles et ont des références. Il n’y a pas de raison qu’elles aient réalisé des chantiers beaucoup plus costauds que ceux-là et trébuché sur les nôtres. J’estime qu’ils sont conscients des enjeux et qu’ils vont mettre les bouchées doubles pour rattraper les retards », a conclu le maire central de Ouagadougou.

Les voiries des Arrondissements 4 et 6 de même que les gares routières sont financées par l’AFD et celle des Arrondissements 10 et 11 est financée par la BID.

Par Bernard BOUGOUM