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Burkina: des journalistes et blogueurs formés sur la santé sexuelle et reproductive

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La Communauté d’Action pour la Promotion de la Sante Sexuelle et Reproductive au Burkina Faso (CAPSSR-BF) a organisé, au profit des journalistes et bloggeurs, une formation sur la santé sexuelle et reproductive (SSR), qui s’est tenue du 22 au 24 octobre 2019 à Koudougou (Centre-Ouest).

Durant trois jours, une vingtaine de journalistes et bloggeurs et les communicateurs à cet atelier se sont entretenus sur des concepts de la santé sexuelle et reproductive, particulièrement sur la clarification de leurs valeurs.

Selon les organisateurs, ce renforcement de capacité permettra aux bénéficiaires de mener à bien leur mission professionnelle, qui est d’informer, en ce qui concerne les sujets sur la santé sexuelle et reproductive, notamment l’avortement sécurisé (celui pratiqué par des médecins).

Il s’agissait, au cours de cette formation de « clarifier les valeurs (des concepts de la santé sexuelle et reproductive,ndlr) et de fournir toutes les informations nécessaires pour qu’ils puissent traiter de façon impartiale les sujets sur la question de la santé sexuelle et reproductives et sur l’avortement sécurisé au Burkina », a déclaré la coordonnatrice de la CAPSSR-Burkina Faso, Awa Yanogo.

Plusieurs modules ont été dispensés au cours de cette formation. Il s’agit, entre autres, de l’arsenal juridique sur l’avortement au Burkina, la clarification des valeurs, comment communiquer sur l’avortement et la situation de la santé sexuelle et reproductive au Burkina, qui ont été livrés par Awa Yanogo, les facilitateurs Saïdou Dipama, Boureima Sanga et Sheila Sandwidi.

Il est ressorti qu’au Burkina Faso, 40 988 avortements ont été enregistrés en 2017 et 34 545 en 2018 (des données en cours de validation) et les raisons sont, notamment, des contraintes sexuelles ou viol, problèmes de santé mentale ou physique, abandon ou relation instable et problèmes financiers.

« L’avortement (médicalisé) est légalisé au Burkina Faso en vue de préserver la vie et la santé de la femme, en cas de malformation grave du fœtus et en cas de viol ou d’inceste », selon la coordonnatrice de CAPSSR-BF, Awa Yanogo qui a fait savoir qu’une fille ou une femme qui se trouverait dans l’une de ces cas et qui remplirait les conditions, pour bénéficier de l’avortement, devrait suivre les procédures édictées par les textes.

Selon les participants, cette formation a renforcé leurs connaissances sur la santé sexuelle et reproductive, ce qui a changé leur regard sur le sujet, notamment, l’avortement. Les différents types d’avortements sont, entre autres, l’avortement spontanés, l’avortement provoqué (clandestin et thérapeutique).

Cette formation a été initiée dans le cadre d’une campagne de renforcement de capacités des partenaires de la CAPSSR qui a pour mission de contribuer à l’amélioration de la santé sexuelle et reproductive à travers la lutte contre les violences basées sur le genre et l’effectivité de l’avortement dans les cas et conditions prévus par la loi.

Par Daouda ZONGO