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Ouagadougou: Une rentrée scolaire morose

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A quelques jours de la rentrée scolaire 2017-2018 au Burkina, elle semble être morose à Ouagadougou, la capitale burkinabè. Cette rentrée chagrine parents, élèves et fondateurs d’écoles qui ne savent à quel saint se vouer.

« La rentrée des classes se prépare tout doucement », a confié le directeur fondateur du Lycée Moderne de Zogona, M. Nikiéma. Dans son établissement, les inscriptions se font toujours attendre. Les parents d’élèves ne se précipitent pas pour inscrire leurs enfants.

Cette situation est vécue par bon nombre d’établissements dans la capitale burkinabè.

« Les parents d’élèves qui se présentent pour l’inscription de leurs enfants se plaignent du coût de la scolarité qui va de 85 000 F CFA à 105 000 F CFA au premier cycle et de 110 000 F CFA à 130 000 F CFA au second cycle », a regretté M. Nikiéma.

Si la rentrée se prépare « bien » au Groupe scolaire la Voie du succès, cet établissement est aussi confronté à des problèmes de paiement par les parents d’élèves.

Le directeur des études du Groupe scolaire la Voie du succès, Patrick Simporé

Selon le directeur des études de cette école située dans le quartier Nonsin (Nord de Ouagadougou), Patrick Simporé, « les parents d’élèves sont dans les difficultés » pour pouvoir verser les frais de scolarités, et cette situation, explique-t-il, est due à « la situation économique du pays ».

« La rentrée s’avère très dure, or les affaires ne marchent plus comme avant », a affirmé M. Ouédraogo, parent d’élèves que nous avons rencontré au Collège d’Enseignement général (CEG) de Wemtenga dans l’Est de Ouagadougou. Pour lui, qui a « cinq enfants » à sa charge, « il faut revoir les frais de scolarité » qu’il trouve « chers ».

Cette situation se fait sentir au niveau des vendeurs de fournitures scolaires, chez qui « les affaires tournent au ralenti ». « Les gens n’ont pas l’argent », avaient indiqué des commerçants dans l’un de nos reportages.

Après l’insurrection populaire de 2014 et la Transition (2015), les populations ne cessent de se plaindre de leur situation économique. Pour beaucoup, « l’argent ne circule plus au Burkina et qu’il faut serrer la ceinture ».

Daouda ZONGO