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Plainte de Zéphirin Diabré : «Si je suis convoqué, je ne vais pas ameuter Rood-Wooko» (Simon Compaoré)

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Le ministre de la Sécurité du Burkina, Simon Compaoré, à l'inauguration de la centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli le 29 novembre 2017

Le ministre d’Etat, en charge de la Sécurité, Simon Compaoré, a signifié ce lundi 8 janvier 2018 face à la presse, qu’il n’est pas perturbé par la plainte du chef de file de l’opposition burkinabè, Zéphirin Diabré qui l’accuse de « port illégal » d’arme de guerre. «Si je suis convoqué, je ne vais pas ameuter Rood-Wooko (marché central de Ouagadougou) pour m’accompagner à la gendarmerie », a réagi M. Compaoré.

Pour Simon Compaoré, président par intérim du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), parti au pouvoir, la plainte de Zéphirin Diabré « n’est pas une préoccupation ». « Moi ma préoccupation c’est ce que mon département entrevoit faire au cours de l’année 2018 » car « à la fin de mon mandat, on me demandera : Qu’avez-vous fait ? Qu’avez réalisé dans le cadre des missions qui vous ont été confiées ? », a affirmé M. Compaoré.

«Il y a combien d’individus qui convoquent des gens ou bien c’est parce que c’est Simon? Chaque jour que Dieu fait il y a quelqu’un qui va convoquer quelqu’un», a-t-il poursuivi en demandant ironiquement qu’on le «laisse à sa place ». « Ça ne gêne pas Simon. Ce qui préoccupe Simon, c’est comment il diligente les actions au niveau de son ministère pour être au rendez-vous de l’histoire », a-t-il indiqué.

Le ministre de la Sécurité qui affiche une sérénité, a noté qu’il « n’a pas tué quelqu’un ». « Je n’ai pas volé quelqu’un. Je n’ai pas blessé quelqu’un » dans cette affaire, s’est-il défendu. Il a, par ailleurs, demandé au leader de l’opposition de « gérer » les divisions qui existent au sein de son parti et de le laisser gérer ses problèmes aussi au ministère.

Fin octobre, à la suite de manifestations de certains militants du parti de M. Diabré, l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), pour réclamer des mandats de députés qui ont quitté le groupe parlementaire UPC, une vidéo montrait le ministre Simon Compaoré, kalachnikov au poing, portant un gilet pare-balles au domicile du député sécessionniste Ladji Coulibaly qui se disait menacer.

Dans cette vidéo, Simon Compaoré indiquait que si les manifestations des militants de l’UPC débordaient, Zéphirin Diabré allait être personnellement entendu. Le 2 janvier 2018, M. Diabré, entendu par la gendarmerie de Paspanga, a indiqué qu’il maintenait sa plainte contre le ministre.

Par Mathias BAZIE