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Polyclinique internationale de Ouaga : qui cherchait Djibrill Bassolé dans la nuit ?

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(Ph. rfi.fr)

Que s’est-il réellement passé dans la nuit du vendredi 17 au samedi 18 mars 2017 à la Polyclinique internationale de Ouagadougou où était interné le général Djibrill Bassolé qui souffre de problèmes cardiaques ? La version qui suit, et qui serait la vraie, a été confiée à Wakat Séra.

Deux hommes, l’un en civil et l’autre en T-shirt et pantalon militaire, armé, auraient forcé le passage tard dans cette nuit-là et demandé au personnel de l’établissement si c’est là qu’est hospitalisé le Général Bassolé et le numéro de sa chambre. La panique fut alors générale au niveau des vigiles à l’entrée, du personnel de la clinique et de celui de la Maison d’arrêt et de correction des armées (Maca). Une infirmière aurait refusé catégoriquement de donner la moindre information tandis que le reste du personnel soignant a trouvé refuge au premier étage du bâtiment et s’est mis en prière. Les travailleurs de la clinique appellent alors leurs supérieurs pour les mettre au parfum de la situation qui était des plus alarmantes, dans un endroit où les malades atteints de pathologie du cœur ont besoin de tranquillité absolue. C’est ainsi que dans cette nuit qui devenait bien trop effervescente pour des patients au cœur fragile, les responsables de la Maca sont rendus sur les lieux. Renseignements pris, il s’est avéré qu’il s’agissait de gendarmes qui auraient reçu l’ordre de patrouiller autour de la clinique et que ceux qui sont entrés pour se renseigner seraient un officier en civil et un de ses hommes armé. Les vigiles ont été davantage effrayés parce qu’ils auraient aperçu une voiture sans plaque d’immatriculation. L’incident était assez grave, puisque les soldats de la Maca, ont failli, semble-t-il tirer sur les gendarmes, ne sachant sans doute pas à qui ils avaient affaire. Le Général Bassolé est donc devenu un malade encombrant et son séjour à haut risque dans une clinique accueillant des cardiaques ayant besoin d’un calme total. Et c’est ce qui explique le retour de Djibrill Yipene Bassolé à la Maca, au camp militaire Général Aboubakar Sangoulé Lamizana.

La grande question qui se pose aujourd’hui est de savoir si c’est incident était fortuit ou organisé.

Par Wakat Séra