Accueil Monde Présidentielles au Cameroun: rendez-vous manqué entre l’opposant Maurice Kamto et ses partisans

Présidentielles au Cameroun: rendez-vous manqué entre l’opposant Maurice Kamto et ses partisans

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Le professeur Maurice Kamto premier responsable du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), a été empêché, le dimanche 8 juin 2025, par des forces de l’ordre, d’accéder au siège régional de son parti, où devrait se tenir un meeting entrant dans le cadre de la préparation des élections présidentielles 2025 au Cameroun.

L’opposant Maurice Kamto, candidat déclaré à l’élection présidentielle 2025, au Cameroon, avait prévu de rencontrer ses partisans au siège de son parti, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), au cours d’un meeting le dimanche 8 juin 2025. Plusieurs milliers de ses partisans étaient au rendez-vous, mais point de Maurice Kamto. Sa résidence avait été encerclée par des dizaines d’éléments des forces de l’ordre, empêchant l’opposant d’accéder au point de rendez-vous, rapportent plusieurs médias nationaux.

Ce meeting a été interdit par les autorités, mais des milliers de sympathisants, majoritairement jeunes, ont bravé cette interdiction pour témoigner leur fidélité à leur leader. Le climat est resté tendu tout au long de la journée, dans un contexte marqué par des restrictions sévères à la liberté de circulation.

Dans une vidéo diffusée sur ses réseaux sociaux, autour de 16h, l’opposant affirme avoir été « séquestré » à sa résidence et a invité ses partisans à la démobilisation. « J’aurais bien voulu vous rencontrer au siège du Mouvement pour la renaissance du Cameroun à Deido, mais à l’heure où je vous parle je suis toujours séquestré et il est 16h. Je ne voudrais pas qu’une telle rencontre, si elle était encore possible, ait lieu la nuit. », a-t-il dit.

Candidat déclaré pour la présidentielle, il est arrivé à Douala le samedi 7 juin 2025. Pour son arrivée, les autorités avaient interdit la circulation des motos-taxis dans plusieurs quartiers de Douala, ainsi qu’aux abords de l’aéroport international.

Selon le professeur Louison Essomba, juriste et universitaire, la réaction des autorités aurait été précipitée, consécutive à certaines prises de parole de M. Kamto lors d’un récent rassemblement tenu à Paris, le 31 mai. « Sur la base de ces déclarations, les autorités administratives ont réagi fortement. Le préfet a interdit la circulation des motos sur plusieurs itinéraires, vraisemblablement ceux que Kamto devait emprunter », analyse-t-il.

Pour ce même universitaire, il est inadmissible qu’un acteur politique de premier plan soit ainsi privé de sa liberté de circulation. « Si j’étais une autorité administrative, j’aurais laissé le rassemblement se dérouler dans le calme et la liberté, et il se serait naturellement calmé. Mais une présence policière aussi massive souligne que le professeur Kamto demeure une figure politique majeure », conclut-il.

De leur côté, les autorités locales justifient les interdictions en affirmant que le MRC n’avait pas procédé à une déclaration préalable du rassemblement, comme l’exige la réglementation en vigueur. Toutefois, les militants du parti assurent rester mobilisés et espèrent pouvoir rencontrer leur leader dans les prochaines heures, notamment ce lundi à Douala, dans la capitale Camerounaise.

Valentin SOMANDE (Stagiaire)