Accueil A la une Procès affaire charbon fin: reprise après deux mois, l’audience encore renvoyée pour...

Procès affaire charbon fin: reprise après deux mois, l’audience encore renvoyée pour le 17 décembre

0

L’audience entrant dans le cadre de l’affaire dite de charbon fin au Burkina, renvoyée le 7 août à son ouverture, a été à nouveau reportée pour le 17 décembre prochain à sa reprise ce mardi 15 octobre 2019 au Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou, en vue de permettre à de nouveaux avocats des accusés, précisément Bolloré et les agents de la Douane, de s’imprégner du dossier.

Le jugement de l’affaire charbon fin qui poursuit des personnes morales dont les sociétés IAM GOLD Essakane SA et Bolloré Transports et Logistics SA, et douze autres personnes physiques des deux entreprises, du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB), de la Direction générale des mines et de la géologie (DGMG) et de la Direction générale des douanes (DGD), qui avait été renvoyé afin de permettre à l’un des magistrats du pôle judiciaire spécialisé des questions économiques et financières de siéger, est cette fois-ci renvoyé, pour permettre notamment aux nouveaux avocats du groupe Bolloré et certains des accusés physiques, de bien prendre connaissance du dossier pour leur défense.

«Il y de nouveaux avocats dans le dossier qui ont sollicité un temps pour prendre connaissance du dossier et c’est tout à fait normal pour le respect du droit de la défense. C’est pour cela que le tribunal a accédé à cette requête», a affirmé Me Edasso Rodrigue Bayala de la partie civile, poursuivant qu’«il faut juger (ce dossier) sans passion, sans se précipiter».

Pour Me Bayala, «ce sont des faits qui sont très graves, c’est un préjudice énorme pour (le) pays et (donc) il faut prendre le temps et permettre à toutes les parties, qu’elles soient de la partie civile ou de la défense, d’organiser leur défense». De toutes les façons, a continué cet avocat, «le temps ne changera rien aux faits. Le dossier est déposé et les faits seront en l’état le 17 décembre, en 2020, en 2030».

A l’en croire, lui et ses confrères de la partie civile «ne sont pas du tout inquiets par rapport à cela et (ils) ne pensent pas qu’il s’agit d’une stratégie. Mais il faut à un moment donné que l’opinion soit située». Me Rodrigue Bayala se dit que ce dossier ne doit pas être «jugé avec du populisme». C’est pourquoi, il veut que la justice «tranche sereinement». «Il faudrait trouver cet équilibre entre les droits de la défense et les intérêts de la partie civile qui est l’Etat burkinabè», a-t-il poursuivi. Mais, il pense qu’«il y a lieu à un moment donné que les renvois s’arrêtent pour que le dossier puisse être jugé».

IAMGOLG Essakane SA, principal accusé dans cette affaire «n’a pas demandé de renvoi», a clarifié l’un de ses Conseils Me Alassane Yanogo, notant que lui et ses confrères qui défendent la mine étaient «prêts» pour le jugement de ce matin.

A préciser que le tribunal est allé dans le sens des accusés dans la durée du renvoi par rapport au parquet qui a demandé un report de trois semaines, c’est-à-dire pour le 5 novembre.

Par Bernard BOUGOUM