Accueil Politique Projet de Code électoral : L’opposition politique « exige son retrait »

Projet de Code électoral : L’opposition politique « exige son retrait »

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Le chef de file de l’opposition politique burkinabè a, au cours d’une conférence de presse ce jour 8 juin 2017, exigé que le gouvernement retire le projet de loi portant relecture du Code électoral.

« L’opposition exige le retrait du projet de loi portant Code électoral », c’est en ces termes que Zéphirin Diabré a exprimé la volonté des partis politiques regroupés au sein du chef de file de l’opposition de voir le gouvernement suspendre le processus de relecture du Code électoral pour ensuite engager une large concertation qui aboutira sur un Code plus légitime.

De fait, pour Zéphirin Diabré et ses camarades, le Code tel que présenté « est une remise en cause des acquis démocratiques chèrement arrachés ».

Le premier recul constaté par l’opposition, c’est la suppression de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) : « Dans le projet tel que présenté, on sent très nettement une volonté de supprimer la CENI dans son format actuel et de transférer ses prérogatives à l’administration », en plus, Zéphirin Diabré et les siens font l’analyse selon laquelle la formule « autorité administrative indépendante chargée de l’organisation et de la supervision des opérations électorales et référendaires », ne précise pas sa composition ni sa forme légale.

Le vote des Burkinabè de l’étranger

A côté de cela, l’opposition politique regrette que le nouveau Code électoral programme le vote des Burkinabè de l’étranger « à partir de 2020 ». Pour eux, « à partir de 2020 », est une « manœuvre » pour « le MPP de rendre le vote des Burkinabè de l’étranger effectif uniquement là où ça l’arrange. La ficelle est trop grosse ».

Le troisième grief soulevé par les partis politiques regroupés au sein du chef de file de l’opposition, c’est la possibilité de voter avec un jugement supplétif d’acte de naissance, tel qu’admis dans la version actuelle du nouveau Code électoral. Cela est une « source potentielle de fraude ».

Des menaces sur la sécurité des opposants

En marge des questions liées au Code électorale, le Chef de file de l’opposition politique dénonce des « menaces qui pèsent sur la sécurité des opposants ». Il a cité le cas de l’attaque du domicile de Eddie Komboigo et tient « le gouvernement responsable de toute atteinte à l’intégrité physique d’un opposant ».

A propos de l’achat de nouveaux véhicules pour l’Etat

En lien avec le projet d’achat de véhicule pour le parc automobile de l’Etat, Zéphirin Diabré se demande si le « gouvernement est conscient de la situation ». Aussi, il invite « tous les Burkinabè à se tenir prêts pour répondre aux mots d’ordre » à venir.

Boureima DEMBELE