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Réinsertion des enfants en situation de rue: «Le vrai boulot c’est de les accompagner » (citoyen)

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Depuis le mois d’août 2018, le ministère en charge de la Solidarité nationale a initié l’opération du retrait des enfants en situation de rue. Des équipes sillonnent la ville de Ouagadougou pour recueillir des enfants dans les rues et les ramener dans des centres où ils seront formés dans des métiers pour leur insertion dans la société. Voici ce qu’en pensent des citoyens.

 Sali Belem, ménagère : « Ces enfants qui sont dans la rue sont livrés à eux- mêmes »

Pour ma part c’est une bonne initiative. Ces enfants qui sont dans la rue sont livrés à eux- mêmes. Quand ils sont malades ils n’y’a personne pour les aider, certains même y meurent. C’est dans la rue même qu’ils apprennent à être des problèmes pour la société en développant des gangs. Il n’y a en réalité aucune bonne éducation pour eux là-bas. Nous voyons bien comment ces enfants souffrent dans la rue. Si leurs parents n’en prennent pas soin, et que le gouvernement est capable de le faire, ils ont tout notre soutien. Certains personnes disent qu’on les y conduit de force, Qu’on leurs coupent les pieds pour les y conduire (rire). On ne les amène pas pour leur trancher la gorge quand même.

Kader Sanon, caissier assistant à la pharmacie des écoles : « Le vrai boulot ce n’est pas de les retirer de la rue, mais de les accompagner »

Le vrai boulot ce n’est pas de les retirer de la rue, mais de les accompagner  en réalité. Il faut arriver à les insérer réellement dans la société. On a vu l’opération sur le retrait de malades mentaux, ils ont effectivement quitté la rue mais ça n’a pas duré. Il faut une politique solide de suivi. Sinon particulièrement, je n’ai vraiment rien contre cette démarche, on ne les force pas. On les propose juste de les sortir de cette situation.

Daouda Ouédraogo, Vigile : « Il y en a qui font trop pitié »

Aucun gouvernement jusqu’à nos jours n’y avait pensé. Franchement elle a  vu claire dans le jeu.  A mon lieu de service,  tout le temps j’en vois jour et nuit. Il y en a qui font trop pitié, on se demande où sont leurs parents et s’ils s’en soucient vraiment. Ils ne me gênent pas mais dérangent les clients. Alors si la ministre peut résoudre ce problème qu’elle le fasse, moi je suis avec elle.

Céline Kaboré, Institutrice : « Sur ce point beaucoup sont regardant »

C’est un soulagement de savoir que ces enfants dans les rues pourront avoir la chance de s’en sortir comme ceux vivant avec leurs familles. Malgré les critiques qui pèsent actuellement au tour de cette décision, moi je crois que si elle est vraiment dévouée elle va faire une très grande réalisation. Pourvu qu’elle ne désiste pas, parce que sur ce point beaucoup sont regardant.

Idrissa Ouédraogo, étudiant en économie : « Il ne faut pas créer d’autres problèmes pour le futur »

C’est très mauvais de voir des enfants sans protection. Si tu as cœur et que tu te trouves à une telle position, tu ne peux pas ne pas agir.je l’inviterai à vraiment classer ses idées, à réétudier la faisabilité de la politique.  Il ne faut pas créer d’autres problèmes pour le futur. En tout cas c’est louable. Pour moi, elle réussira si elle est bien accompagnée par de très bonnes volontés.


Florentin N.B Somda, Infirmier : « Il ne faudrait pas qu’elle reste cantonnée sur la cotisation de la population »

Je pense que madame la ministre a vraiment su  dans la détermination de ses stratégies touché la véritable problématique des enfants de la rue. Beaucoup de gouvernements sont passés, mais ne se sont pas penchés sur le problème. Ils constituent pourtant un danger sur la société. La stratégie de les recueillir dans les centres d’accueil et de leur apprendre un métier est  une belle initiative. Je la félicite et que vivement ça aboutisse. Aussi il ne faudrait pas qu’elle reste cantonnée sur la cotisation de la population, il faut tout un programme intégré  pour les réinsérer.

Par Tunwendyam Nadine ZONGO (stagiaire)