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«Résonances de l’âme», des universités au Fespaco

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Une séquence du film documentaire les Résonances de l'âme

Le film documentaire «Résonances de l’âme» du réalisateur burkinabè Eric Kibidoué Bayala, enseigné dans des universités européennes, a été projeté le lundi 18 octobre 2021 au siège du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) qui bat son plein pour la 27e édition. D’une durée d’une heure 16 minutes, ce film parle des musiques du monde, conjuguées par des migrants en Autriche, précisément dans la ville d’Innsbruck. L’œuvre de M. Bayala, vise à montrer que la musique est un puissant facteur d’intégration entre les peuples pour une société de paix et de tolérance.

Originaire du Burkina Faso, écrivain, poète, musicien et réalisateur, Eric Kibidoué Bayala présente dans son film, une ville d’Innsbruck profondément transculturelle qui accueille un nombre important de migrants.

Résonances de l’âme est un documentaire qui montre la diversité musicale du Tyrol et les particularités esthétiques d’une telle musique multiculturelle. Il met en relief le message politique des musiciens, leur invitation à surmonter des « obstacles » culturels et à bâtir des ponts à l’aide de leur musique.

« Comment la musique peut-être un élément d’intégration de la rencontre avec l’autre pour qu’on vive dans une société de paix et de tolérance. C’est ce que nous avons essayé d’élaborer dans ce film dite de la multiplicité, un film qui a des thématiques qui sont mosaïques liées à l’intégration, à l’altérité, au passage et la construction de pont entre les cultures des différentes communautés étrangères qui vivent en Autriche », a affirmé M. Bayala.

Le réalisateur burkinabè, Eric Kibidoué Bayala, auteur du film les Résonances de l’âme

Ce film documentaire sorti en 2017 qui se veut être une excursion dans la scène musicale des migrants de Tyrol, des musiciens d’origine diverse dont cubaine, argentine, serbe, croate, hongroise, espagnole et sénégalaise vivant dans la ville de Innsbruck et ses alentours, invite à se demander pourquoi les artistes, notamment, ces musiciens dans cette ville autrichienne n’arrivent pas à vivre de leur musique, de leur art tout court.

Le réalisateur burkinabè espère que grâce à ses projections à cette 27e édition du Fespaco, son film rencontrera « des diffuseurs, des distributeurs, des gens qui vont le projeter à leur tour à la télévision, dans des festivals et d’autres rencontres importantes». En Europe, a-t-il confié, « nos films sont diffusés dans des festivals et sont utilisés comme matériaux didactiques dans des universités ».

Le film fait 1H16 minutes a été tourné entre fin 2014 à fin 2016 en Autriche et fait découvrir en même temps des genres comme le reggae, le son de guitare classique, la musique latine, le flamenco kurde, les chants spirituels, le hip-hop, etc.

Par Bernard BOUGOUM