Donald Trump l’a promis, il l’a fait! En signant une flopée de plus de 75 décrets, le jour même de son retour à la Maison Blanche, le 47e président des Etats-Unis vient, non seulement de faire la preuve qu’il tient fermement à son slogan, «l’Amérique d’abord», mais aussi, qu’il est un homme de parole. Tous ceux qui croyaient à un simple discours d’une campagne électorale tumultueuse, propos qu’il ne tenait que pour conquérir le vote des Américains, sont désormais situés. Donald Trump n’était pas dans du bluff. Il est résolument engagé à tourner la page Joe Biden. L’Afrique n’a pas été épargnée dans la prise des premières résolutions de Trump et doit comprendre, une fois pour de bon, qu’il est temps pour elle de prendre, seule, courageusement en main, sa destinée. Car, en plus d’autres grains du long chapelet des décisions du leader, certes parfois contesté, des Républicains, la suspension de l’aide étrangère américaine pour trois mois, les retraits des Etats-Unis, de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l’accord de Paris sur le climat, sont comme des coups de massue sur un continent assailli de toutes parts par les maladies et les conséquences catastrophiques du changement climatique.
Encore confrontés à la non satisfaction de besoins existentiels, la majorité des pays du continent noir arrivent, difficilement, à offrir des conditions sanitaires acceptables à leurs populations. Si les centres de santé, quand ils existent manquent souvent de tout, la survenue des épidémies et autres pandémies, sont de véritables casse-têtes pour les Africains qui ne peuvent compter que sur de bons samaritains, au titre desquels l’OMS. Un appui, du reste, toujours insuffisant, car servi à doses homéopathiques. Ce qui justifie ce constat malheureux des médicaments qui sont au Nord et les maladies au Sud, où la mort est, dans la plupart des cas, la seule délivrance pour les malades dont certains évitent, d’ailleurs, de se rendre à l’hôpital. Question: les Etats-Unis, l’un des plus grands contributeurs de l’OMS, s’étant retirés de l’organisation dont les ressources financières étaient déjà en deçà des besoins, à quelle sauce seront donc mangés les éternels assistés, qui ne doivent, en partie, leur survie qu’à la structure onusienne? L’avenir s’assombrit, inévitablement pour les Africains, si l’OMS ne déniche pas, un, ou d’autres, contributeurs, pour donner autant, voire plus que le pays de l’Oncle Sam.
Que dire des effets dévastateurs de la destruction inexorable de la couche d’ozone? Alors qu’elle est provoquée, en grande partie par la soif inextinguible des puissances industrielles de ce monde, qui, bien que premiers responsables de cette catastrophe, ne sont pas moins les derniers à faire preuve d’entrain pour sauver la maison commune. Et c’est encore l’Afrique qui paie le plus lourd tribut, le fameux principe juridique et économique, de «pollueur payeur» étant loin de faire recette. Comme une malédiction dont elle n’est pas en mesure de se défaire, du moins pas dans l’immédiat, l’Afrique qui essaie de faire reculer le désert par des campagnes de reboisement qui prennent l’allure d’«une goutte d’eau dans la mer», et de mettre fin à la coupe abusive des arbres, médite toujours sur son sort.
Ce n’est plus un secret, et en attendant que d’autres partenaires qui ne la convoitent que pour son riche sous-sol, ne l’abandonnent, eux également, l’Afrique doit comprendre que l’aide, quelle que soit son ampleur, ne peut pas la développer.
Et voilà le monde reparti pour quatre bonnes années de «Trumperies»!
Par Wakat Séra