Accueil A la une Sahel: «Je crains que nous n’ayons collectivement échoué…» (Antonio Guterres)

Sahel: «Je crains que nous n’ayons collectivement échoué…» (Antonio Guterres)

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Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu), Antonio Guterres a soutenu ce mercredi 25 septembre 2019, à New York, lors d’une réunion au sommet sur le Mali et le Sahel, qu’il ne craint que «nous n’ayons collectivement échoué à enrayer les causes profondes de la crise» qui sont, entre autres, «la pauvreté et l’impunité»

Présent à la réunion au sommet sur le Mali et le Sahel, le Secrétaire général de l’Onu s’est exprimé sur le sujet qui a réuni le président en exercice du G5 Sahel, Roch Kaboré, les chefs d’Etat des pays membres du G5 Sahel et les partenaires.

Il a fait savoir que «s’il y a quelque chose qui mobilise (son) attention, (son) engagement et émotion, c’est bien la question du Sahel». «Je crains que nous n’ayons collectivement échoué à enrayer les causes profondes de la crise», a affirmé M. Guterres.

Et, selon son intervention, les causes profondes de cette crise sont «la pauvreté, l’impunité qui nourrissent la montée de l’extrémisme violent». Pour lui «tout cela est aggravé par le changement climatique et la raréfaction des ressources qui exacerbe les tensions».

En ce qui concerne la résolution de la crise malienne, Il a estimé qu’elle est «essentielle à l’unité du pays, qu’il faut préserver à tout prix, et pour l’établissement d’une paix durable dans la région».

Le président malien Ibrahim Boubacar Keita, qui s’est réjoui du renouvellement du mandat de la MUNISMA (la mission onusienne au Mali) pour un an, a soutenu que le dialogue politique malien connait une avancée significative, mais reconnait que des points de désaccords demeurent. M. Kéita, dont le pays abrite le siège de la force conjointe G5 Sahel, a signifié que la création de cette force «constitue une réponse globale qui allie les volets sécuritaire et développement».

Quant au président en exercice du G5 Sahel, Roch Kaboré, face à la situation sécuritaire dégradante dans l’espace et les risques de contagion d’autres pays, a appelé à la solidarité internationale, afin d’y faire face. «Les pays membres du G5 Sahel ne peuvent pas gérer à eux seuls cette crise», a dit M. Kaboré.

«Nous sommes convaincu qu’une partie de l’enjeu sécuritaire du monde se joue au Sahel, d’où l’insistance de cet appel à l’engagement de tous, à nos côtés, pour éradiquer à jamais ce phénomène qui nous est imposé par la déstructuration de l’Etat libyen», a-t-il poursuivi en demandant au Conseil de sécurité des Nations unies, de nommer un envoyé spécial conjoint Onu/UA, qui œuvrera à la recherche de meilleures solutions au règlement de la crise en Libye.

Par Daouda ZONGO