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Sénégal-Brésil: les descendants du roi Pelé «croqués» par les Lions

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Sadio Mané et ses camarades ont croqué les Auriverdes

Si le lion est le roi de la forêt, les Lions de la Teranga sont, aujourd’hui des dieux des stades! Vinicius Junior, le flamboyant ailier gauche du Real de Madrid et ses frères brésiliens viennent de réciter la leçon sur le bout des doigts, ce mardi, à Lisbonne, sur une pelouse qu’ils ont foulée en conquérants, certains de manger du lion, dans cet amical. Alors que tous avaient vendu la peau du lion avant de l’avoir tué, Sadio Mané et ses camarades ont confirmé que le Sénégal n’était pas champion d’Afrique de football, toutes catégories confondues, pour rien.

Dans un match qu’ils ont gagné avec la manière, infligeant aux descendants du Roi Pelé un cinglant 4 à 2, les poulains d’Aliou Cissé «El Tactico» ont fait plus que jouer sans complexe. Car ils ont fait preuve d’une classe insolente. Troisième équipe, après les Lions indomptables du Cameroun et les Lions de l’Atlas du Maroc, à faire mordre le gazon aux Auriverdes qui sont considérés en Afrique, comme les magiciens du ballon rond, les Sénégalais ont confirmé la règle de Trois. La suprématie des Lions africains sur le Brésil semble ne plus faire l’ombre d’aucun doute, au vu des derniers résultats.

Pourtant, Habib Diallo et Sadio Mané, les buteurs sénégalais du jour, aidés par Marquinhos, qui a marqué contre son camp, venaient de concéder un nul (1-1) face aux Guépards du Bénin, dans un face-à-face non moins flamboyant, comptant pour l’avant-dernière journée des éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2024) que s’apprête à accueillir la Côte d’Ivoire. Loin d’être un fait du hasard, ces victoires sénégalaises, tant dans les catégories des jeunes et des séniors qu’en futsal, sont le fruit de la politique de formation sur laquelle a misée le Sénégal avec une floraison de centres où l’apprentissage du football vient renforcer les talents de joueurs issus des Navetanes, ces championnats populaires de football, très souvent émaillés de violences.

On ne saurait occulter la volonté politique marquée par l’implication des autorités dont celle du premier des Sénégalais, Macky Sall qui n’a de cesse d’encourager les footballeurs, par sa présence à leurs côtés et des récompenses en espèces sonnantes et trébuchantes et des dons de villas. Cependant, il y a bien un bémol! Si les équipes nationales font le bonheur d’un peuple sénégalais qui sait se ranger comme un seul homme derrière le drapeau national, il faut dire que depuis un certain temps, les clubs du Sénégal, qui jadis brillaient de mille feux dans les tournois continentaux , sont comme sous l’éteignoir. La Jeanne d’Arc de Dakar par exemple est devenue l’ombre d’elle-même tout comme le Diaraf. Même la Casamance natale de la flèche Sadio Mané n’arrive pas à enflammer les stades africains qui sont devenus les champs de rivalité entre les équipes marocaines, égyptiennes et, dans une certaine mesure, congolaises.

En tout cas, en marchant sur les Auriverdes, les crocs dehors et la crinière au vent, les Lions de la Teranga apportent un peu de bonheur dans la grisaille socio-politique d’un Sénégal secoué par les manifestations meurtrières provoquées par le feuilleton à rebondissement «Ousmane Sonko» et la tentative de flirt avec une «3e candidature» prêtée au président Macky Sall, en cette veille de la présidentielle prévue pour février 2024!

Par Wakat Séra