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Situation au Burundi : des propositions des Coalitions de l’Afrique francophone pour la CPI

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Le siège de la CPI à La Haye (Ph. Wikipédia)

Abidjan, Bangui, Bamako, Bujumbura, Conakry, Kinshasa, N’djamena, Rabat, quel espoir pour les victimes  de violations des Droits humains au Burundi, après la mort inopinée  du Président Pierre Nkurunziza

Deux mois  avant  la fin de son troisième mandat  controversé,  le président Pierre Nkurunziza est décédé.

Cette  mort inopinée  du numéro un  Burundais  a été annoncée quelques jours  après  les élections générales  du 20 mai 2020 dont  le parti CNDD FDD au pouvoir  a été  déclaré vainqueur .  La  question  de son remplacement  a été vite réglée  à  travers  la prestation de serment  anticipée du Général Evariste Ndayishimiye dont l’élection avait été validée par la Cour constitutionnelle le 04/06/2020.

L’espoir d’un changement  après Nkurunziza n’a pas perduré car dans  la  formation du gouvernement par le nouveau président, des ministères clés ont été confiés à des hauts gradés des forces de défense et de sécurité alors que le premier ministre et  le ministre de l’intérieur et de la sécurité  publique sont sous sanctions américaines  et européennes  pour leurs rôles présumés dans les violations des droits de l’homme au Burundi, depuis avril 2015. 

Le  constat est qu’il est pratiquement difficile de réaliser  un changement et d’obtenir justice  avec  les  mêmes  acteurs  qui sont soupçonnés de crimes.

Pour rappel,  le Burundi est sous investigation de la Cour Pénale Internationale, pour les crimes  graves commis  depuis le 26 avril 2015  jusqu’au  27 octobre 2017 date à laquelle  le pays s’est retiré du statut de Rome.

Cependant, trois (3) ans après l’annonce de l’ouverture de l’enquête,  les  familles des victimes restent sous une menace permanente de leurs bourreaux qui jouissent d’une impunité totale  et contrôlent l’appareil judiciaire Burundais.

Les Coalitions de l’Afrique francophone pour la CPI :

 Encouragent la Cour Pénale Internationale à continuer son travail sur le Burundi et réaffirment leur soutien dans le travail complexe  mais   utile  qu’elle y mène, et promettent de contribuer pour que  justice soit rendue aux victimes.

 Assurent les victimes de leur soutien, les  encouragent et leur demandent  de ne   pas perdre espoir. La lutte contre l’impunité va continuer, les enquêtes de la Cour pénale internationale  vont aussi continuer malgré la disparition du président Pierre Nkurunziza, l’objectif étant de contribuer à établir la responsabilité individuelle qui est un principe sacré en matière pénale.

Demande  aux nouvelles autorités burundaises de faire un grand pas dans le sens de la lutte contre l’impunité en  reconsidérant leur décision de retrait du statut de Rome de la CPI.

 

Pour les coalitions africaines francophones, le porte parole:  M. ALI Ouattara,  Point focal Afrique de l’Ouest du Réseau africain pour la justice pénale internationale

 

Organisations Signataires.

1. Coalition Burundaise pour la CPI

2. Coalition Centrafricaine pour la CPI

3. Coalition Guinéenne pour la CPI

4. Coalition  Ivoirienne pour la CPI

5. Coalition Malienne Pour la CPI

6. Coalition Nationale (RDC) pour la CPI

7. Coalition Tchadienne pour la CPI

8 Coalition Marocaine pour la CPI