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Situation au Niger: appel à libérer Bazoum et pour éviter l’embrasement de la sous-région

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Par le biais d’un point de presse qu’ils ont tenu ce dimanche 6 août à Cotonou au Bénin, des Directeurs de Publication de l’espace CEDEAO (FODIP-CEDEAO), donnent leur point de vue sur la crise politique du Niger, et, entre autres, exigent la libération immédiate du président nigérien Mohamed Bazoum et la désignation d’un médiateur comme dans les pays qui ont connu un coup d’Etat. Des journalistes de la presse nationale et internationale, des web-activistes et bien d’autres personnalités ont été les témoins de cette activité qui a pour but de contribuer à un retour à l’ordre constitutionnel par la voie pacifique. Voici la déclaration de FODIP-CEDEAO dont la rédaction de Wakat Séra a obtenu une copie.

«Comme vous le savez, depuis quelques mois, des foyers de tension s’intensifient  sur le continent africain. Nous assistons à une remise en cause de l’ordre constitutionnel par les hommes en uniforme qui semblent prendre goût au pouvoir. Dès lors, la démocratie africaine est prise en otage par ceux qui sont censés assurer la sécurité des populations et veiller à l’intégrité de nos territoires.

L’Afrique de l’Ouest offre le triste spectacle de la désacralisation du processus démocratique sur le continent. Une zone autrefois reconnue pour sa stabilité légendaire, mais aujourd’hui plongée dans une spirale de coups d’État à répétition. Des putschs qui plongent ainsi des pays du Sahel et de l’ouest-africain dans une crise profonde. C’est le cas du Mali, de la Guinée et du Burkina-Faso.

Malgré les rappels à l’ordre et leurs suspensions des institutions sous régionales que sont la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest, NDLR), l’Uémoa (Union économique et monétaire ouest-africaine, NDLR), l’Union Africaine et les condamnations de celles internationales comme l’Union Européenne, l’ONU et les USA pour un retour à l’ordre constitutionnel, les militaires au pouvoir dans ces pays s’opposent à toute décision visant à rétablir la légitimité démocratique dans ces pays.

Le dernier événement qui défraie la chronique est bien évidemment le coup d’État au Niger au cours duquel Mohamed Bazoum, président démocratiquement élu en 2021 est pris en otage au palais présidentiel par le général Abderahamane Tchiani, ex-commandant de la garde présidentielle, devenu le président du Conseil National de la Sauvegarde de la  Patrie (CNSP) qui refuse tout retour à l’ordre constitutionnel, malgré les tentatives de négociation et la menace d’ intervention militaire   de la CEDEAO et les sanctions prononcées par les institutions internationales.

Mesdames et messieurs les journalistes,

À quelques heures de la fin de l’ultimatum donné par la CEDEAO, le Forum des Directeurs de Publication de l’espace CEDEAO (FODIP-CEDEAO) qui suit l’évolution de la situation depuis le 26 juillet 2023, apporte son total et indéfectible soutien à la CEDEAO. Il appelle l’institution sous régionale à un règlement pacifique de la crise par la voie du dialogue et surtout de la diplomatie. Par la même occasion, FODIP-CEDEAO qui se veut l’instance faîtière des patrons de presse de l’espace géographique de la CEDEAO lance un appel à:

  • la CEDEAO à privilégier un règlement pacifique en vue d’un aboutissement heureux de la crise;
  • demande aux putschistes de libérer immédiatement le président Mohamed Bazoum pris en otage dans le palais présidentiel;
  • demande à la CEDEAO de nommer un médiateur comme elle l’a fait dans les pays sus-cités;
  • demande à la CEDEAO de prendre des décisions fortes pour éviter à l’avenir de pareilles situations dans l’espace CEDEAO;
  • appelle les uns et les autres au calme et à la sérénité pour éviter des troubles susceptibles d’embraser toute la sous-région.

Vive la Démocratie

Vive la CEDEAO

Le Comité Directoire de FODIP-CEDEAO