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Soudan: le Premier ministre Abdalla Hamdok reprend ses fonctions

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Le Premier ministre Abdallah Hamdok de retour

Le Premier ministre soudanais, Abdalla Hamdok, a retrouvé son poste le dimanche 21 novembre 2021, aux termes d’un accord politique avec la junte, qui a pris l’engagement de libérer tous les prisonniers politiques. L’accord signé entre le Premier ministre et le général Al Bourhane a d’emblée été rejeté par une bonne partie de la population, qui proteste contre la présence des militaires au pouvoir et réclame un gouvernement civil.

Destitué du pouvoir le 25 octobre dernier suite au putsch du général Abdel Fattah al-Bourhane, le Premier ministre Abdalla Hamdok est de retour aux affaires, après avoir conclu le dimanche 21 novembre 2021 un accord avec la junte.

Cet accord prévoit, en plus du rétablissement du Premier ministre Hamdok dans ses fonctions, la libération des détenus et le retour au consensus politique, légal et constitutionnel qui gérait la période de transition.

Ainsi, le Premier ministre a pour tâche de former un nouveau gouvernement avec une équipe constituée  de technocrates, comme l’avait souhaité le général Al Bourhane, après son coup de force.

Quasiment un mois jour  pour jour après le coup d’État, le général Al Bourhane et le Premier ministre Abdalla Hamdok, par cet accord,  s’engagent à relancer la transition démocratique, qui doit en principe  aboutir à un transfert de pouvoir aux civils et à des élections.

Si le Premier ministre a finalement repris ses fonctions grâce à cet accord conclu entre les deux parties, celui-ci n’a pas connu l’assentiment d’une bonne partie de la population soudanaise qui l’a ainsi exprimé à travers des manifestations.

En effet, les Forces de la liberté et du changement (FLC), principal bloc pro-civil ont  rejeté l’accord en réaffirmant « qu’il n’y a pas de négociation, ni de partenariat » avec les putschistes ». Elles ont aussi appelé à traduire les généraux en justice « pour leur répression sanglante des manifestations ».

Depuis le coup d’État du 25 octobre dernier, les manifestations ont entraîné la mort de 41 personnes, selon des chiffres, qui indiquent que la dernière victime en date est un adolescent de 16 ans, qui a perdu la vie le dimanche dernier à la suite de protestations contre un gouvernement de militaires.

Par Wakat Séra