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Terrorisme: le capitaine Traoré invite les FDS à «s’unir pour vaincre dans de brefs délais» 

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Le président de la Transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, prêtant serment devant les sages du Conseil constitutionnel

Le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), le capitaine Ibrahim Traoré, a invité ce vendredi 21 septembre 2022, les Forces de défense et de sécurité (FDS) à «s’unir» dans la lutte contre le terrorisme pour «vaincre dans de brefs délais», lors de sa prestation de serment en tant que président de la Transition, chef de l’Etat devant les juges du Conseil constitutionnel.

Porté à la tête du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), deuxième version, le capitaine Ibrahim a prêté serment ce vendredi 21 octobre devant le Conseil constitutionnel. Il a été élevé à la dignité de Grande Croix de l’Ordre par les sages. «Je ne vais pas vous faire un discours. Je vous parlerai avec mes propres mots du fond du cœur en ayant pour main courante des idées et des messages que j’ai à vous porter», a dit dès l’entame de sa déclaration, le nouvel homme du Burkina Faso.

Conscient que les évènements du 30 septembre au 2 octobre 2022 ont mis à nu les querelles au sein de la «Grande muette», le capitaine Traoré n’est pas passé par quatre chemins pour s’adresser à ses frères d’armes.

«Enfin, chères Forces de défense et de sécurité (FDS), paramilitaires, je vous invite et je nous invite à nous unir et à taire certaines querelles parce que l’ennemi en face est beaucoup plus uni. Que chaque porteur de tenue puisse donner du sien et qu’ensemble chacun puisse apporter sa contribution pour que nous puissions vaincre dans de brefs délais», a-t-il affirmé, le regard tourné vers l’aile droite de la salle du Conseil du constitutionnel où étaient assis la hiérarchie militaire.

Pour le chef de l’Etat, les terroristes ne sont pas hors de portée des forces combattantes du Burkina Faso. A le suivre, ce sont les incompréhensions et autres divisions vécues par les hommes de tenue qui fait perdurer cette bataille qui n’a que trop durer. «L’ennemi n’est pas au-dessus de nous. Si des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) se sacrifient jours et nuits, nous porteur de tenue n’avons aucune raison que de nous unir, de les appuyer dans leur rang et de vaincre», a soutenu le capitaine qui réaffirme avoir «décidé en toute âme et conscience devant l’histoire d’assumer (sa) révolte», qui est celle du peuple.

«Cette révolte est celle des milliers de Personnes déplacées internes (PDI). Cette révolte est celle du soldat au front qui défient continuellement et courageusement l’ennemi qui ne se cache plus. Cette révolte est aussi celle des VDP au front qui paient également un lourd tribut mais qui défendent corps et âme cette patrie», a-t-il lancé, poursuivant enfin que «cette révolte est celle de nos frères et sœurs des localités affligées, elle est enfin celle de tous les Burkinabè de l’intérieur comme de l’extérieur conscient de l’abîme dans lequel l’état de la Nation se trouve».

Le capitaine Ibrahim Traoré a évoqué l’engouement de la jeunesse qui l’a beaucoup soutenu dans la crise qui l’opposait à son prédécesseur, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. «Que cette ferveur qui est dans la jeunesse soit encore plus grande dans la lutte contre le terrorisme», a-t-il invité, martelant que «ma conviction est certaine, le Burkina a des hommes capables, le Burkina a des combattants et nous pouvons nous en sortir. Nous pouvons gagner cette guerre».

A l’en croire, les objectifs du MPSR 2 ne sont autres que la reconquête du territoire national occupé par la horde de terroristes. «Nos objectifs ne sont autres que donner un souffle de vie nouveau à tous ces compatriotes affligés. C’est aussi d’envisager un développement endogène en ne comptant que sur nous-même en essayant de repenser profondément notre agriculture, notre élevage, notre technologie en interrogeant donc les socles de nos actions et de nos aspirations à la prospérité».

Il a enfin rassuré les partenaires et tous les amis du Burkina Faso que lui et ses collaborateurs respecteront les engagements pris devant eux.

Le Conseil constitutionnel présidé par le doyen d’âge, Bouraïma Cissé, après le décès du président Kassoum Kambou, a présidé la prestation de serment du capitaine Ibrahim Traoré, en tant que président de la Transition, chef de l’Etat. Cet acte a scellé son engagement qui est la sauvegarde et la restauration de la Nation. Il a juré de préserver, de respecter, de faire respecter la Constitution, de garantir la justice à tous les Burkinabè.

Par Bernard BOUGOUM