Accueil Economie Transport ferroviaire ouest-africain: «les 270 travailleurs oubliés de l’ère Bolloré»

Transport ferroviaire ouest-africain: «les 270 travailleurs oubliés de l’ère Bolloré»

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Lors des 27 ans de gestion du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou par Bolloré, «270 travailleurs» ont porté plaintes contre le groupe français. Selon APRNews qui cite l’Economiste du Faso, « trois dossiers impliquent en tout 270 travailleurs pour lesquels les décisions de justice n’ont pas été respectées par Sitarail », exploitant du chemin de fer.

Selon le site, une majorité des employés avaient été licenciés lors de la crise ivoirienne de 2002. Ce qui a mis un coup de frein au trafic ferroviaire entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Si fait que le repreneur hérite d’une pile de procédures judiciaires issues de plaintes, notamment pour licenciement abusif.

L’on se rappelle que le 31 mars, l’armateur italo-suisse Mediterranean Shipping Company (MSC) a conclu un accord avec le groupe français Bolloré pour la reprise des actifs de Bolloré Africa Logistics. Dans le lot, la filiale Sitarail, qui exploite la voie ferrée Abidjan-Ouagadougou, ainsi qu’une pile de litiges en souffrance. Ils concernent « les oubliés de l’ère Bolloré » qui opère depuis 1995 à la faveur des privatisations imposées par les institutions financières internationales.

«Dans les rangs de ceux qui espèrent encore un dénouement, des travailleurs licenciés ou déflatés ; des retraités et les ayants droit de travailleurs décédés perdus dans d’innombrables procédures qui traînent”, note le journal sous régional qui a repris les lignes de l’hebdomadaire burkinabè qui a évoqué « des droits et des dédommagements devenus presque inaccessibles ».

Le média poursuit en indiquant que « le Syndicat des retraités du chemin de fer du Burkina Faso, qui pilote le dossier, a saisi le ministre d’État chargé de la réconciliation nationale (Zéphirin Diabré) en juillet 2021, pour [qu’il réponde à] leurs préoccupations, en vain ».

Dans un courrier remis aux autorités, l’organisation syndicale dénonçait notamment « le non-paiement des indemnités de licenciement » par Sitarail ou « le licenciement d’agents [en raison de] leurs opinions syndicales », a conclu notre source.

Par Wakat Séra