La police nationale, dans ses missions de lutte contre l’insécurité urbaine, a démantelé trois réseaux de présumés malfrats, selon un communiqué de l’institution daté du vendredi 23 juin 2023. Ses membres, une dizaine, entre cambriolage et vols à main armée, perturbaient la quiétude des citoyens dans plusieurs quartiers de la ville de Ouagadougou.
Les présumés malfrats de trois réseaux distincts opéraient, en bande organisée, dans plusieurs quartiers de la ville de Ouagadougou, dont Somgandé, Toudbwéogo, Nioko II, Tanghin, Polesgo et Toukin. Ils procédaient tous par des cambriolages et des vols à main armée, précise la Police nationale dans son communiqué.
Chacun des réseaux avait son mode opératoire propre à lui. Le premier groupe, selon la police nationale, spécialisé dans les agressions avec des armes blanches, repérait leurs cibles dans la journée et passait à l’acte la nuit tombée. «Les membres se réunissaient, généralement entre 22 heures et minuit, en un lieu où le rôle de chacun était défini. A l’aide de leurs armes, ils tenaient en respect leurs victimes en les dépouillant de tous leurs biens et n’hésitaient pas à faire usage de leurs couteaux en cas de refus», détaille la note de l’institution policière, précisant que le butin de l’opération était systématiquement partagé.
Les membres du deuxième groupe, se déplaçant à moto en binôme, opéraient dans la nuit, entre 20 heures et 21 heures après avoir identifié, dans la journée, les lieux de leur forfait, selon la police. Pendant qu’un membre du binôme «faisait le guet pour assurer la sécurité, l’autre s’introduisait par effraction ou par escalade dans les domiciles», poursuit le communiqué, qui ajoute que les victimes étaient tenues en respect et dépossédées de leur biens par les bourreaux qui disparaissaient une fois le forfait commis. L’argent volé était réparti entre eux et le matériel écoulé les jours suivants.
Quant au troisième groupe, lui, était plus violent, à en croire la police nationale. Evoluant également en binôme, les membres de ce groupe étaient armés d’un pistolet automatique dont ils n’hésitaient pas à faire usage lorsqu’ils faisaient face à une quelconque résistance de leurs victimes, ont signifié les services de police. Les présumés bandits sillonnaient les artères de la ville à l’aide d’une motocyclette, la nuit à partir de 21 heures jusqu’au petit matin. Ils immobilisaient leurs victimes en retirant leurs engins ou téléphones portables.
Le démantèlement des trois réseaux, grâce aux investigations menées par le Commissariat de Police de l’Arrondissement n°4, a également permis la saisie de plusieurs objets. Parmi lesquels, on note « des armes à feu, des munitions, des armes blanches, des motos et plus d’une centaine de téléphones portables », énumère la Police nationale.
Elle a réitéré ses «remerciements» aux populations dont la collaboration a permis de démanteler l’ensemble des trois réseaux avec tous les objets saisis. Par ailleurs, elle les invite à toujours demeurer vigilantes tout en continuant de dénoncer les cas suspects aux numéros verts mis à leur disposition que sont les 17, 16 et 1010.
Par Wakat Séra
