Accueil A la une Tunisie: chasse aux Africains sub-sahariens!

Tunisie: chasse aux Africains sub-sahariens!

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Un Tunisien a été tué, le lundi 3 juillet 2023, à Sfax (Est de Tunisie) lors des heurts avec des migrants sub-sahariens. La ville reste toujours sous tension. Suite à ce drame, le président Kaïs Saïed a fait savoir, une fois de plus, que son pays n’acceptera pas des résidents illégaux, selon un communiqué.

Nizar Ben Brahim Amri a perdu la vie, le lundi 3 juillet 2023, à Sfax, ville située à l’Est de la Tunisie, suite à des affrontements avec des ressortissants du sud du continent africain. Trois suspects ont été placés en garde-à-vue.

«On a ouvert une enquête, le juge d’instruction s’est chargé de cette enquête pour homicide volontaire. Il y a trois suspects, qui sont maintenant en garde à vue et l’enquête se poursuit», a indiqué le porte-parole du Parquet de Sfax, Faouzi Masmoudi.

En effet, plaque tournante des départs des migrants irréguliers d’Afrique noire vers l’Europe via l’Italie, Sfax, deuxième ville tunisienne est le théâtre d’une tension inouïe entre jeunes tunisiens et ressortissants d’Afrique noire. Cela, depuis plus de deux semaines déjà.

Ces tensions ne sont pas nouvelles dans ce pays situé au Nord du continent et séparé du vieux continent par seulement une quinzaine de km. En fin mai dernier, un migrant subsaharien a été poignardé dans son domicile par un groupe de jeunes tunisiens.

Lors d’une visite, le mardi 4 juin 2023, au ministère de l’Intérieur à Tunis, le président de la République tunisienne, Kaïs Saïed a évoqué la situation à Sfax en la qualifiant d’«acte criminel qui s’y est produit», selon un communiqué de la présidence.

«La Tunisie n’accepte pas que réside sur son territoire quiconque ne respecte pas ses lois, ni d’être un pays de transit (vers l’Europe) où une terre de réinstallation pour les ressortissants de certains pays africains», a poursuivi la même source.

Pour rappel, les violences entre migrants d’Afrique sub-saharienne et des jeunes tunisiens se sont multipliées, en fin février dernier, après un discours du président Kaïs Saïed qui pourfendait l’immigration clandestine et la présentait comme une menace démographique pour la Tunisie.

Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)