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Tunisie: les autorités annoncent des mesures «pour améliorer la situation des étrangers»

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People demonstrate against Tunisian President Kais Saied's comment on migration, Saturday, Feb. 25, 2023 in Tunis. President Kais Saied said Tuesday that "urgent measures" were needed to address the entry of irregular immigrants from sub-Saharan countries, "with their lot of violence, crimes and unacceptable practices." Saied's comments at a National Security Council meeting raised a storm on social media and condemnations from nongovernmental organizations. (AP Photo/ Hassene Dridi)

La présidence de la République tunisienne, le gouvernement et le ministère des Affaires étrangères ont annoncé, le dimanche 5 mars 2023, des mesures «pour améliorer la situation des étrangers en Tunisie et faciliter les procédures» de régularisation de leur situation,  rapportent nos confrères de VOA Afrique. Cette annonce intervient dans un contexte où des migrants subsahariens ont été victimes d’actes de violences incités par des propos virulents et racistes, selon certains, du président Kais Saïed.

Après la chasse aux Noirs déclenchée en Tunisie, suscitée par un discours virulent de son président Kais Saïed, les autorités ont annoncé, le dimanche 5 mars 2023, des mesures en faveur des étudiants et migrants originaires d’Afrique subsaharienne. Ces mesures annoncées par la présidence de la République, le gouvernement et le ministère des Affaires étrangères visent à «améliorer la situation des étrangers en Tunisie et faciliter les procédures de régularisation de leur situation».

Dans un premier lieu, les autorités ont décidé de délivrer des cartes de séjour d’un an aux étudiants ressortissants de “pays frères africains’’ «pour faciliter leur séjour et leur permettre de renouveler périodiquement leurs documents», soulignent nos confrères de VOA Afrique.

En plus, les attestations de résidence ont été prolongées «de trois à six mois pour les ressortissants de pays subsahariens.

Les autorités de Tunis se sont également engagées à «faciliter» les opérations de retour volontaire organisées par des pays subsahariens en faveur de leurs ressortissants. Ces candidats au retour volontaire seront, par exemple, exemptés des pénalités s’élevant à 80 dinars par mois (plus de 16 000 FCFA), à en croire Tunis qui a aussi promis de renforcer l’accompagnement et l’assistance sanitaire et sociale aux migrants par l’intermédiaire du Croissant-Rouge.

Le Gouvernement tunisien dit lutter contre toutes les formes de traite humaine et l’exploitation des migrants irréguliers à travers une intensification des contrôles. Ainsi, un numéro vert a été créé pour signaler toute violation à l’encontre des migrants.

Le 21 février dernier, le président tunisien Kais Saied a affirmé que la présence de « hordes » d’immigrés clandestins provenant d’Afrique subsaharienne était source de « violence et de crimes » et relevait d’une « entreprise criminelle » visant à « changer la composition démographique » du pays. Des propos qui ont eu comme conséquences des actes de violences contre les migrants subsahariens. Ce qui a poussé des pays à lancer des opérations de retour volontaire de leurs ressortissants. Après cinquante Guinéens mercredi, environ 300 Ivoiriens et Maliens ont été rapatriés le samedi 4 mars dernier.

Par Siaka CISSE